Syrie : le rôle positif des religions pour l'avenir du pays

Par Mar Gregorios Yohanna Ibrahim

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Anne Kurian

ROME, vendredi 26 octobre 2012 (ZENIT.org) – La religion peut marquer l’avenir de la Syrie d’une manière positive, selon Mar Gregorios Yohanna Ibrahim.

Mar Gregorios Yohanna Ibrahim, archevêque orthodoxe syrien d’Alep, est actuellement en déplacement dans divers pays pour plaider la cause de son pays, auprès des aides humanitaires et de la diplomatie internationale.

Lors d’une étape aux Etats-Unis, il a confié au Huffington Post à New-York que le peuple syrien « souffre jour et nuit » et ne voit pas « la lumière au bout du tunnel », hier, jeudi 25 octobre 2012.

Un espoir dans la religion

Mais il garde malgré tout une espérance, qu’il place dans la religion, quelle qu’elle soit : « nous sommes une société très religieuse » et « la religion peuvent jouer d’une manière très positive pour l’avenir de la Syrie ».

En effet, « même si nous venons de différentes religions, toutes les doctrines de ces religions nous poussent à faire quelque chose pour le bien des êtres humains ». En ce sens, affirme-t-il, « la plupart des Syriens croient à la paix entre les religions et à la liberté de religion ».

« La violence et la répression de la liberté religieuse ne sont pas les enseignements de la religion, c’est l’interprétation qui vient de fanatiques, ou de l’ignorance », fait-il également remarquer : que ce soit dans le Coran, ou dans l’Evangile, rien de spécifie de « faire quelque chose contre les autres », mais au contraire plaide « avant tout pour la paix et la tranquillité des êtres humains».

Préserver la diversité religieuse

D’ailleurs, pour l’archevêque, lorsque le conflit se terminera, un des accords les plus importants entre les différents partis devra être « la préservation de la diversité religieuse du pays ».

« L’énergie, la bonne volonté, les efforts des tous les Syriens venant de différents horizons aidera beaucoup à reconstruire la Syrie », souligne-t-il, souhaitant que la future constitution « parle de tous les droits des religions ».

Ainsi, chaque religion sera « une occasion d’agir d’une manière positive pour toute la société ».

Au cours de ses visites dans le monde, Mar Gregorios Yohanna Ibrahim insiste sur le besoin d’un « plan concret global pour l’avenir », car « la Syrie est un pays important au Moyen-Orient ». Par conséquent si aucune solution n’est donnée, cela aura des conséquences « très tristes » pour toute la région, estime-t-il.  

Le 25 octobre, le gouvernement syrien a accepté une trêve de quatre jours pour la fête islamique de l’Aïd-el-Adha. Mais Mar Gregorios Yohanna Ibrahim reste prudent : « Nous devons être sûr que ce soit accepté par les parties, non seulement le gouvernement ».

L’Aïd-el-Adha est la « Fête du sacrifice », qui commémore « le geste de soumission à Dieu d’Abraham, Ibrahim ». Elle rappelle le passage biblique de « la ligature d’Isaac » (Gn 22, 1-12).

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ZENIT Staff

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