ROME, mardi 23 octobre 2012 (ZENIT.org) – Une recherche révèle que les oliviers de Gethsémani sont issus d’un même arbre, ce qui illustre la « racine » et la « continuité générationnelle » de l’Église, selon le P. Pizzaballa.

Les résultats d’une étude scientifique sur les huit oliviers de Gethsémani ont été présentés par le P. Pierbattista Pizzaballa, Custode de Terre Sainte, lors d’une conférence de presse hier, 22 octobre 2012, dans les locaux de Radio Vatican, indique le Patriarcat latin de Jérusalem.

Ces recherches, qui ont duré trois ans avaient été commanditées par la Custodie de Terre Sainte en 2009 et ont été menées par une équipe de chercheurs du Conseil national italien de recherches (CNR), et diverses universités italiennes.

Les responsables des recherches sont le Fr Massimo Pazzini, doyen de l'institut biblique franciascain de Jérusalem, le professeur Giovanni Gianfrate, coordinateur du projet, agronome et spécialiste de l’histoire de l’olivier en Méditerranée et le professeur Antonio Cimato, coordinateur de recherche et premier chercheur de l’Institut pour la valorisation du bois et des espèces ligneuses (IVALSA) / CNR de Florence.

Les chercheurs ont fait deux découvertes principales : d’une part, la partie émergée de l’arbre, composée du tronc et du feuillage des oliviers est datée du milieu du XIIe siècle, la partie souterraine des arbres étant donc certainement plus ancienne.

Or d’après les chroniques des pèlerins, la deuxième basilique de Gethsémani a été construite entre 1150 et 1170 et le jardin a probablement été réaménagé à cette occasion, notamment en récupérant les oliviers présents à ce moment-là.

D’autre part, l’analyse de l’ADN des arbres montre « des profils génétiques similaires » pour les huit arbres, c’est-à-dire qu’ils seraient tous « fils » d’un même arbre : selon les chercheurs, à un moment donné de l’histoire, ont été plantés dans le jardin de Gethsémani des boutures provenant d’un arbre unique.

Or, l’existence continue d’oliviers en ce lieu depuis Jésus-Christ est attestée par une étude comparative des descriptions du lieu saint par les historiens et les pèlerins au fil des siècles.

Pour le P. Pizzaballa, ces oliviers pluriséculaires incarnent la « racine » et la « continuité générationnelle » de la communauté chrétienne de l’Église Mère de Jérusalem. « Comme ces arbres qui au fil de l’histoire ont été plantés, brûlés, détruits et ont encore germés sur une souche “inépuisable”, la première communauté chrétienne en dépit des obstacles et des persécutions  survit, vigoureuse et animée par l’Esprit de Dieu », a-t-il déclaré.

Il a fait observer également que « pour chaque chrétien, les oliviers du jardin de Gethsémani sont une référence “vivante” à la Passion du Christ. Ils sont le témoignage de l’obéissance absolue du Christ au Père, du sacrifice de sa personne pour le salut de l’homme, de tous les hommes. Ils sont également un rappel pour l’homme. Qui doit être disponible “à faire la volonté de Dieu”. Car c’est ce qui caractérise le croyant. »