ROME, vendredi 19 octobre 2012 (ZENIT.org) – Pour le Président de la Conférence épiscopale du Nigeria, Mgr Kaigama, la violence est contraire aux vraies valeurs prêchées par le christianisme et par l’islam, rapporte l’agence vaticane Fides.
Revenir aux vraies valeurs du Christianisme et de l’islam afin de créer une société nigériane qui vive dans la paix et l’harmonie : c’est l’appel lancé par Mgr Ignatius Ayau Kaigama, archevêque de Jos et président de la Conférence épiscopale du Nigeria, lors de son intervention au Forum organisé par la Federal Radio Corporation of Nigeria (FRCN) sur le thème « Tolérance religieuse et coexistence pacifique ».
A cette occasion, Mgr Kaigama a souligné que les trois religions monothéistes, hébraïsme, Christianisme et islam, prêchent la paix et la tolérance. En particulier, l’archevêque de Jos a rappelé différents passages de l’Evangile dans lesquels Jésus exhorte au dialogue pour résoudre les controverses, en évitant la violence.
Mgr Kaigama a ensuite présenté un certain nombre d’exemples de solidarité entre chrétiens et musulmans, faisant référence également à son expérience personnelle : « Récemment, j’ai été invité par de jeunes musulmans à rompre le jeûne du ramadan à la mosquée centrale alors que voici quelques années, j’ai passé deux nuits chez le regretté émir de Wase, Alhaji Haruna Abdulahi, et j’ai voyagé avec lui en Allemagne durant deux semaines, afin de présenter nos efforts de construction de la paix. Pour moi, ce sont des exemples de dialogue de vie que je souhaite aux musulmans et aux chrétiens », a conclu Mgr Kaigama.
L’appel du président de la Conférence épiscopale nigériane survient alors que le pays est bouleversé par la violence dans différentes zones. Le 17 octobre, 30 personnes sont mortes dans l’Etat central de Benue au cours d’une attaque perpétrée par des éleveurs Fulani, en grande partie musulmans, contre un village habité par des agriculteurs Tiv, en majorité chrétiens. Au cours de ces derniers jours, à Maidugiri, au cours de violents affrontements entre l’armée et le groupe islamiste Boko Haram, au moins 24 personnes ont été tuées, toujours selon Fides.