Océane Le Gall
ROME, vendredi 19 octobre 2012 (ZENIT.org) – En Côte d’Ivoire, c’est en termes de «première annonce» que se présente la Nouvelle Evangélisation, souligne Mgr Marcellin Yao Kouadio, et il ne faudrait pas qu’ au sortir du synode, le nouvel élan donné à la transmission de la parole « ne brise » celui qui est né dans toute l’Afrique sub-saharienne, où ceux qui vivent encore dans l’ignorance du Christ sont en nombre très important.
L’évêque de Yamoussoukro, en Côte d’Ivoire, était l’un des intervenants à la 15èmecongrégation générale du synode, mercredi 17 octobre, au matin.
« La première annonce s’adresse pour ainsi dire aux païens c’est-à-dire ceux qui ne connaissent pas le Christ; aux non-croyants et à ceux qui sont indifférents à la religion et vise la conversion », a-t-il précisé, et les défis majeurs de l’Eglise sont : l’inculturation, le dialogue interreligieux et la promotion intégrale de l’homme.
Pour étayer son propos, l’évêque de Yamoussoukro a évoqué la situation missionnaire en Côte-d’Ivoire qui, selon lui « est assez symptomatique et peut avoir valeur d’exemple ».
L’Église catholique de Côte d’Ivoire n’a que 117 ans ; le diocèse de Yamoussoukro 20 ans; la paroisse de Tiébissou 42 sur114 villages ont une chapelle. Ceci pour dire que les villages ou localités en Côte-d’Ivoire qui vivent encore dans l’ignorance du Christ sont nombreux et méritent une attention missionnaire toute particulière.
Mgr Kouadio estime donc plus approprié de parler en termes d’ « Évangélisation ciblée », qui tienne compte du contexte particulier de chaque pays, des cultures locales, des langues et des nouveaux espaces humains d’incrédulité, pour emprunter une expression chère au Bienheureux Jean Paul II.
« Puisse ce synode, à l’instar de l’encyclique Redemptoris Missio du bienheureux Jean-Paul II, être un cri en faveur de la mission », a-t-il appelé en guise de conclusion.
