Anne Kurian
ROME, vendredi 12 octobre 2012 (ZENIT.org) – Dans l’appel aux vocations sacerdotales, il faut garantir « les caractéristiques essentielles du sacerdoce » ministériel, a souligné le cardinal Piacenza, qui appelle à « élever le niveau spirituel » des prêtres et des communautés car « seule une réalité évangélisée est aussi évangélisatrice »: il y voit un remède à la crise des vocations.
Le cardinal Mauro Piacenza, préfet de la Congrégation pour le clergé, est en effet intervenu lors de la septième congrégation générale du synode des évêques, ce matin, vendredi 12 octobre 2012. Il a abordé la question du manque de vocations sacerdotales et la juste façon d’y répondre.
Le préfet du dicastère diagnostique une « crise de foi » liée à la « crise numérique » du clergé : en effet, fait-il observer, de la foi « dépend aussi l’insuffisance de réponses aux vocations sacerdotales ».
Cependant, s’arrêtant sur la « tentative louable » de répondre à cette crise du clergé, il appelle à « ne pas céder à la tentation de réduire la spécificité essentielle du ministère ordonné » dans l’annonce qui concerne ce ministère.
En d’autres termes, explique-t-il, « on ne peut pas étouffer l’identité pneumatique du ministre ordonné, qui plonge ses racines dans la configuration ontologique au Christ-tête, en mettant en discussion les caractéristiques essentielles » du sacerdoce.
Ces caractéristiques essentielles sont « la dimension surnaturelle et la sacramentalité, le lien incontournable avec l’Eucharistie, la place dans le corps ecclésial, le célibat sacré », précise-t-il.
Pour le cardinal, il est plutôt nécessaire « d’élever le niveau spirituel » des prêtres comme des communautés parce que « seule une réalité évangélisée est aussi évangélisatrice ».
Cela s’opère en premier lieu « avec la conversion personnelle et avec la prière », conclut-il.