Océane Le Gall
ROME, lundi 8 octobre 2012 (ZENIT.org) – A l’occasion de l’Année de la foi, qui s’ouvrira jeudi prochain, 11 octobre, et se terminera le 24 novembre 2013, la Pénitencerie apostolique a émis un décret pour enrichir d’«indulgences particulières » une série d’« exercices de piété » à accomplir tout au long de cette période pour favoriser la connaissance et l’amour de la foi catholique.
Selon les termes du décret, émis le 5 octobre dernier, « les dispositions » de la Pénitencerie sont établies à la demande du Conseil pontifical pour la promotion de la nouvelle évangélisation et conformément aux désirs du Pape » pour encourager les fidèles à « la connaissance et à l’amour de la doctrine de l’Eglise catholique » et afin que ceux-ci en obtiennent « des fruits spirituels plus nombreux ».
Quarante-cinq ans après une première « année de la foi » promulguée par Paul VI (1967), visant à « faire mémoire du 19èmecentenaire du martyre des apôtres Pierre et Paul, » le décret précise que cette nouvelle « Année », est une invitation au Peuple de Dieu à « s’unir au successeur de Pierre » pour faire mémoire du « précieux don de la foi ».
Ainsi, « en cette heure de très profonds changements auxquels l’humanité est soumise », ajoute-t-il, durant cette période « il sera donné à tous les fidèles l’opportunité de confesser sa foi en le Seigneur Ressuscité… dans les cathédrales et dans les églises du monde entier ; chez eux et dans leurs familles, pour que chacun sente la forte exigence de mieux connaître et de transmettre aux générations futures la foi de toujours ».
Par ailleurs, « tous les fidèles, individuellement et communautairement, seront appelés à témoigner ouvertement leur foi aux autres dans les circonstances particulières de la vie quotidienne », comme le veut « la nature sociale de l’homme », rappelle le décret en citant la déclaration du Concile sur la liberté religieuse, Dignitatis humanae (1965).
Durant cette Année de la foi, qui marque les 50 ans de l’ouverture du concile Vatican II, il est recommandé aux fidèles une lecture et la méditation des actes issus des assises ou des articles du Catéchisme.
Le décret précise que tout fidèle pourra acquérir « l’indulgence plénière » des peines attachées à ses péchés, en suffrage des défunts, ainsi que tout « vrai » repenti qui, après s’être dument confessé, aura prié aux intentions du pape.
« En vertu du pouvoir conféré par le Christ », explique le décret, tous ceux qui se plieront aux prescriptions particulières » de cette indulgence en tireront bénéfice, et les conditions à suivre sont au nombre de quatre :
– assister à au moins trois prédications de mission, ou à trois leçons sur les Actes du concile Vatican II et sur les articles du Catéchisme ;
– prendre part à une cérémonie, se recueillir ou réciter le Notre Père, le Credo, les invocations à la Vierge, aux apôtres ou aux autres saints, à chaque fois qu’on entre en pèlerin dans une basilique papale, une catacombe, une cathédrale ou un sanctuaire désigné par l’ordinaire du lieu ;
– assister à la messe ou aux vêpres, où l’on peut professer sa foi, chaque fois que le dira l’ordinaire du lieu et durant les solennités ;
– renouveler ses promesses de baptême à chaque fois que l’on visite un baptistère.
Il est également précisé aux fidèles que : « dans des occasions solennelles, les évêques et clercs dûment délégués pourront accorder la bénédiction papale » à laquelle est attachée l’indulgence plénière.
Enfin, le décret précise également que les fidèles repentis, légitimement empêchés de prendre part aux cérémonies fixées et de se rendre dans les lieux prescrits (en raison de la clôture monastique, de leur situation carcérale, de leur état de santé ou d’une assistance permanente aux malades), pourront s’unir par la pensée et le cœur, à travers la radio et la télévision, aux interventions du pape et des évêques, en récitant le Notre-Père ou le Credo, en priant ou en offrant leurs souffrances aux intentions liées à cette Année de la foi.