A. Bourdin
ROME, mardi 2 octobre 2012 (ZENIT.org) – Le Vatican a décidé d’ouvrir une enquête sur les conditions de détention de Paolo Gabriele, contestées par ce dernier lors de son audition de ce 2 octobre.
Il s’est plaint d’avoir subi des « pressions psychologiques » lors de sa détention, au lendemain de son arrestation, le 23 mai.
Il a été détenu pendant quinze jours dans une cellule où il ne pouvait pas tendre les bras, a-t-il dit, et où la lumière était allumée en permanence.
Respect des droits humains
Le Promoteur de justice a ouvert la procédure n. 53/12 afin de « vérifier la vérité ou non des accusations lancées par M. Gabriele », et « si elles s’avéraient infondées, il pourrait être passible d’une plainte » en retour.
La Gendarmerie du Vatican a précisé ensuite dans un communiqué que « ses principaux droits, y compris celui concernant l’intimité, n’ont jamais été violés ».
« En lien avec les déclarations de l’inculpé, Paolo Gabriele, et après une question de son avocat de confiance, à propos de sa détention », ce communiqué affirme qu’au moment de son arrestation « Paolo Gabriele a été gardé dans une cellule en isolement à la caserne de la Gendarmerie vaticane » et que ses conditions de détention respectaient les normes prévues aussi par d’autres pays dans des situations analogues ».
Le communiqué ajoute que dans le même bâtiment se trouve une autre cellule pour les « détentions prolongées », or, comme d’autres locaux, elle avait « besoin d’être rénovée » et les travaux étaient déjà prévus.
C’est pourquoi le procureur a fait « accélérer » les travaux, apportant les « améliorations » correspondant aux exigences de la « Convention sur la torture » à laquelle le Vatican a adhéré.
Repas, promenades, visites
Le communiqué précise : « Selon les normes prévues, il a joui chaque jour de repas complets – pris en compagnie des gendarmes qui assuraient sa garde -, d’une heure de promenade, de moments de détente et de socialisation – avec le personnel du Corps de la gendarmerie, avec lequel, pour des motifs évidents, il avait des relations d’amitié et qu’il connaissait au préalable -. Il aurait pu se servir de la salle de gymnastique du Corps de la gendarmerie – une chose qu’il a lui-même refusée- ».
Le détenu a pu également avoir des visites médicales régulières, et il a lui-même déclaré au médecin qu’il « se reposait sereinement et qu’il avait même résolu des problèmes nerveux ».
En outre, il a eu des « contacts constants, surtout dans les premiers jours, avec des assistants spirituels », et la pu « participer à la messe avec sa famille », il a aussi joui de contacts sans limite d’horaire, – selon la permission de l’autorité judiciaire -, avec sa famille et enfin des rencontres avec ses avocats, le tout dans le plus grand respect de sa personne ».
Le communiqué précise encore que « l’inculpé a demandé de pouvoir rencontrer le commandant du Corps de la gendarmerie pour une parole de réconfort ».
« Les liens préexistants » ont fait, ajouté le communiqué, que l’on a accordé une série d’attentions particulières » à Paolo Gabriele pour qu’il puisse « passer cette période de la façon la plus sereine possible ».
La lumière, par sécurité
En ce qui concerne la lumière allumée 24 h sur 24, la gendarmerie précise qu’il s’agissait « d’éviter qu’il ne se fasse du mal à lui-même» et pour des raisons « de sécurité ».
Plus encore, la gendarmerie affirme que le détenu a demandé par la suite que la lumière reste allumée la nuit parce qu’il se sentait moins seul, et que de toute façon, dès le début, on lui a fournit un petit masque de nuit qui ne fasse pas passer la lumière.
On lui a aussi fournit des draps et un oreiller, régulièrement changés.
Les « contrôles constants » la nuit étaient effectués sans le déranger et en cas de besoin, il pouvait immédiatement utiliser « un interphone » placé dans sa cellule et relié à la salle de contrôle.
Enfin, la gendarmerie évoque le transfert qui a eu lieu au bout de vingt jours, les travaux de rénovation de l’autre cellule étant terminés.