ROME, lundi 1er octobre 2012 (ZENIT.org) – A l’occasion de la Conférence Institutionnelle de rentrée de l’Agence de la biomédecine, la Fondation Jérôme Lejeune interroge les responsables politiques français sur des « enjeux préoccupants » concernant la recherche sur l’embryon et le nouveau test de diagnostic prénatal de la trisomie 21, dans un communiqué du 28 septembre 2012
En matière de recherche sur l’embryon, la Fondation estime que « le principe de protection va devenir une exception ». En effet, la commission des affaires sociales du Sénat examinera le mercredi 3 octobre 2012 une proposition de loi du groupe RDSE qui entend instaurer « un régime d’autorisation encadrée de la recherche sur l’embryon et les cellules souches embryonnaires ».
Ce texte, qui vise à remplacer l’actuel système basé sur un principe d’interdiction de la recherche sur l’embryon, assorti de dérogations, devrait être examiné en séance publique le 15 octobre.
Pour la Fondation, ce serait un « changement de paradigme inédit » aux termes duquel « la protection de l’être humain deviendra une exception à la règle nouvelle de sa non-protection ».
C’est pourquoi elle rappelle « l’importance du débat démocratique » sur ces sujets et souligne « qu’en matière de thérapie cellulaire les citoyens et leurs représentants n’ont pas accès à l’ensemble des informations » : les « enjeux financiers considérables ne sont jamais explicités ».
Elle demande enfin le respect d’une obligation faite à l’Agence de biomédecine par la loi bioéthique de 2011 de présenter au Parlement un bilan comparatif des avancées des recherches sur les cellules souches (embryonnaires et non embryonnaires).
Evoquant le nouveau test de diagnostic prénatal de la trisomie 21 (cf. Zenit du 12 septembre 2012), la Fondation déplore « un silence stupéfiant » : si des études cliniques sont déjà engagées en France pour « évaluer la fiabilité de cette nouvelle technique », cependant « aucune réflexion associant les citoyens n’a été amorcée ».
La Fondation demande donc de « faire la lumière » sur les « centaines de millions d’euros que la France consacre déjà au dépistage généralisé de la trisomie 21 depuis plus de quinze ans et qui conduisent de fait à éliminer 96 % d’une population sur le seul critère de son génome » ainsi que sur le « statut de ceux qui seraient à la fois des promoteurs du nouveau diagnostic, des praticiens hospitaliers, des conseillers des laboratoires et des experts d’organismes en situation d’orienter des choix publics ».