Anne Kurian
ROME, mercredi 30 mai 2012 (ZENIT.org) – « L’Eglise est une puissante force de justice et de réconciliation » : telle est la conviction des organisateurs d’un séminaire sur la promotion de la paix.
Un séminaire international intitulé: “Nouveaux défis pour les actions catholiques de rétablissement de la paix”, s’est ouvert hier, 29 mai 2012, à Rome. Organisé par le Conseil pontifical Justice et Paix, le réseau catholique pour la paix « Catholic Peacebuilding Network » et Caritas Internationalis, en collaboration avec plusieurs grandes organisations catholiques, il se clôturera aujourd’hui, 30 mai.
Le séminaire, a pour but d’échanger des informations sur les « méthodes susceptibles de désamorcer la violence et de contribuer à la réconciliation des groupes belligérants », précise un communiqué.
S’inspirant notamment de l’encyclique de Jean XXIII, Pacem in terris, qui aura 50 ans en 2013, et qui « reste un enseignement actuel », le séminaire étudiera les « meilleures pratiques catholiques contemporaines en matière de rétablissement de la paix », mises en œuvre « dans des lieux où la haine a entraîné des massacres et des destructions de masse ».
Sont présents en effet, des responsables catholiques venus de zones frappées par « les pires conflits actuels », entre autres du Nigéria, du Sri Lanka, de l’Ouganda, de la Somalie, de la République démocratique du Congo.
« Que ce soit au Soudan du Sud, aux Philippines et au Congo, comme au Moyen-Orient et en Amérique centrale, l’Église catholique représente une puissante force de justice et de réconciliation », affirme le cardinal Peter Turkson, président du Conseil pontifical Justice et Paix, déplorant que « ces efforts remarquables et courageux en faveur du rétablissement de la paix » soient souvent « méconnus, mal analysés et sous-estimés ».
« Nous entendons tous parler des bombes », estime Michel Roy, Secrétaire général de Caritas Internationalis, « alors que beaucoup de nos actions pour la réconciliation sont liées à des situations internes prolongées d’oppression et d’injustice ».
Les participants étudieront les succès obtenus dans le monde entier par des représentants catholiques de la base ainsi que les travaux du Kroc Institute for International Peace Studies, de l’université Notre Dame, aux États-Unis.
Parmi les problématiques abordées, les participants se demandent : « Dans quel sens les approches actuelles pour la promotion de la paix seraient-elles différentes si elles étaient définies plus explicitement en termes de vocation de l’Eglise et de chaque chrétien à être bâtisseur de paix? » ; « Dans quelle mesure est-ce que les croyances, principes, et pratiques de l’Eglise offrent-elles une contribution unique pour la théorie et la pratique de la promotion de la paix? » ; « Quelles sont les points communs entre l’approche catholique et d’autres formes de promotion de la paix, religieuses ou laïques? »