Anita Bourdin

ROME, jeudi 3 mai 2012 (ZENIT.org) –  « Sans amour, même la science perd sa noblesse. Seul l’amour garantit l’humanité de la recherche », déclare Benoît XVI en brossant en quelque sorte un « portrait robot » de la faculté de médecine catholique : il recommande notamment « l’attention à la vie dans toutes ses phases » et même un « service inconditionnel de la vie ».

Le pape s’est en effet rendu en visite, ce 3 mai, et pour la cinquième fois, à l’Université catholique du Sacré-Cœur, à l’occasion du 50ème anniversaire de l’institution de la faculté de médecine et de chirurgie « Agostino Gemelli » (cf. Ci-dessous, Documents, pour le texte intégral du discours du pape).

En effet, a insisté le pape, « L’être humain est fait pour le don ; c’est le don qui exprime et réalise sa dimension de transcendance » (Caritas in veritate, 34) ».

« C’est justement cette conjugaison de la recherche scientifique et du service inconditionnel de la vie qui dessine la physionomie catholique de la Faculté de médecine et de chirurgie « Agostino Gemelli », parce que la perspective de la foi est intérieure, non pas superposée, ni juxtaposée, à la recherche perspicace et tenace du savoir », a-t-il souligné.

Le pape a poursuivi ce portrait robot d’une faculté catholique de médecine: « Une faculté catholique de médecine est le lieu où l’humanisme transcendant n’est pas un slogan rhétorique, mais une règle vécue de dévouement quotidien ».

Il a rappelé l’idéal des fondateurs, dont le P. Gemelli (1878-1959), franciscain, médecin et psychologue: « Rêvant une faculté de médecine et de chirurgie authentiquement catholique, le père Gemelli, et tant d’autres avec lui, comme le professeur Brasca, remettait au centre de l’attention la personne humaine dans sa fragilité et dans sa grandeur, avec les ressources toujours nouvelles d’une recherche passionnée et dans une conscience non moins grande des limites et du mystère de la vie ».

Le pape a ainsi salué l’institution d’un Centre pour la vie, pour soutenir « d’autres réalités déjà existantes comme, par exemple, l’Institut scientifique international Paul VI » : « J’encourage donc l’attention à la vie dans toutes ses phases »,  déclaré le pape.

Le pape a manifesté son attention particulière pour les malades en disant notamment  sa « prière » et son « affection » et qu’au Gemelli «  ils seront toujours suivis avec amour, parce que sur leur visage se reflète celui du Christ souffrant ».

En cette « Journée de la recherche », le pape a ajouté cette caractéristique de la recherche inspirée par l’Evangile : « C’est justement l’amour de Dieu, qui resplendit sur le Christ, qui donne à la recherche un regard perspicace et pénétrant et qui saisit ce qu’aucune analyse n’est capable de saisir ».

Enfin, Benoît XVI a évoqué Giuseppe  Toniolo, béatifié dimanche dernier à Saint-Paul-hors-les-Murs (cf. Zenit du 29 avril 2012) : il «  avait cela bien présent à l’esprit, lorsqu’il affirmait combien il est dans la nature de l’homme de lire dans les autres l’image du Dieu d’amour, et dans le créé son empreinte ».