ROME, lundi 5 mars 2012 (ZENIT.org) – « L’Evangile doit être annoncé et transmis à tous », a exhorté le pape, dimanche matin, 4 mars, au cours de sa visite pastorale à la paroisse Saint-Jean-Baptiste de La Salle, au sud-ouest de Rome: c’est le remède à l’analphabétisme religieux actuel.
C’est dans un climat familial affectueux et chaleureux que le pape a été accueilli à cette toute jeune paroisse d’un quartier moderne de la ville, où l’attendaient les habitants et leur curé, don Giampaolo Perugini.
« Nous vous accueillons comme Pasteur de l’Eglise universelle, mais surtout comme notre évêque de Rome ! Nous vous accueillons comme pape, mais surtout comme notre papa », a dit le curé au nom de la communauté paroissiale.
Le pape a saisi l’occasion de ce climat « familial » pour rappeler, au cours de la messe, que la paroisse est effectivement, ce lieu du « nous » de l’Eglise et de la famille de Dieu, « l’endroit par excellence » pour vivre sa foi » et la transmettre au reste des habitants du quartier, et ainsi combattre « cet analphabétisme religieux qui est un des plus grands problèmes de notre temps ».
Car, « c’est là que nous recevons la lumière de Dieu », que Jésus-Christ transmet aux hommes pour qu’ils vivent en elle, a ajouté le pape.
En ce deuxième dimanche de Carême, Benoît XVI, a rappelé aux baptisés le sens « d’un acte de foi radical » comme celui d’Abraham appelé par Dieu à sacrifier son fils unique Isaac (lecture de la genèse), et d’un sacrifice comme celui de Dieu lui-même (Epître aux Romains) qui, en donnant son propre fils, en le donnant sur la croix pour vaincre le péché et la mort, « nous a tout donné ».
Et « si Dieu a donné son propre Fils pour nous tous, a-t-il ajouté, personne ne pourra nous accuser, personne ne pourra nous séparer de son immense amour ».
Puis la réflexion de Benoît XVI s’est déplacée vers l’épisode évangélique de la Transfiguration du Christ, où Jésus montre à Pierre, Jacques et Jean, « le chemin de l’amour lumineux qui triomphe des ténèbres », un chemin, a souligné le pape, qui passe « à travers le don total de soi » et le « scandale de la croix ».
La Transfiguration est donc « un moment anticipé de lumière », a-t-il expliqué, « l’exode définitif qui nous ouvre la porte vers la liberté et la nouveauté de la Résurrection, vers la délivrance du mal », dont « nous avons besoin dans notre cheminement quotidien, souvent marqué par l’obscurité du mal ».
« Nous, comme les apôtres, nous avons besoin de recevoir la lumière de Dieu », a insisté le pape,
Et c’est dans « la prière communautaire et personnelle », donc dans la paroisse, que l’on rencontre le Seigneur, a-t-il dit, « non pas comme une idée ou comme une proposition morale mais comme une Personne ».
« N’attendons pas que d’autres viennent vous apporter des messages différents, qui ne conduisent pas à la vraie vie, soyez des missionnaires du Christ auprès de vos frères là où ils vivent, travaillent, étudient, ou là où ils passent tout simplement leur temps libre » , a exhorté Benoît XVI.
A l’approche du lancement de l’« Année de la foi » qu’il a promulguée du 11 octobre 2012 au 24 novembre 2013, le pape a appelé la paroisse à saisir cette occasion pour « faire grandir et fortifier l’expérience de la catéchèse sur les grandes vérités de la foi chrétienne » ; et les familles à ne pas oublier que c’est en leur sein que « la foi fait ses premiers pas ».
Après la messe, Benoît XVI a salué les Romains sur le parvis de l’église, leur rappelant qu’ils forment « une seule famille avec tous les saints » et doivent « percevoir chaque jour que « Dieu est à nos côtés » comme « centre de notre vie ».
Isabelle Cousturié