ROME, mardi 25 octobre 2011 (ZENIT.org) – La première fête liturgique du bienheureux Karol Wojtyla établit une « exception » du point de vue de la norme relative à la fête de ceux qui ont été élevés à l’honneur des autels. Mgr Juan Miguel Ferrer Grenesche, sous-secrétaire de la Congrégation pour le culte divin et la discipline des sacrements, explique, au micro de Radio Vatican, en quoi consiste cette dérogation.
De quelle dérogation la mémoire liturgique de Jean-Paul II a-t-elle bénéficié ?
En tenant compte de la figure hors-norme de Jean-Paul II, nous avons pensé que le culte devait être ouvert à toutes les nations du monde et pas seulement aux lieux les plus liés à sa vie, c’est-à-dire la Pologne et Rome. Un décret de la Congrégation paru courant avril – un mois avant la béatification de Jean-Paul II – a permis à chaque diocèse et à chaque nation ou congrégation religieuse qui possède un calendrier propre d’y inscrire la commémoraison du bienheureux Jean-Paul II et de la célébrer comme une mémoire facultative. C’est une nouveauté dans le culte des bienheureux.
Au contraire, la mémoire du bienheureux est pour ainsi dire obligatoire dans le diocèse de Rome et ceux de la Pologne ?
Pour distinguer les lieux où le bienheureux a eu une présence plus durable – soit la Pologne, sa patrie, soit Rome, son diocèse comme pape – cette célébration a le statut de mémoire obligatoire.
Mgr Ferrer, avez-vous reçu des demandes de beaucoup d’autres diocèses ?
Un nombre assez important de demandes du monde entier sont arrivées, de tous les continents : dans les jours et les mois qui ont suivi la béatification, de nombreux évêques ont écrit en demandant l’inscription de cette mémoire dans le calendrier de leur diocèse. Nous attendons encore les demandes de Conférences d’évêques, parce que beaucoup n’ont pas encore pu prendre de décision, n’ayant pas encore eu leur assemblée plénière. Pour ce genre de décision, une Conférence épiscopale doit voter en assemblée plénière et ensuite demander à la Congrégation pour le culte divin l’inscription au calendrier. Nous pensons donc que dans les prochains mois d’autres demandes vont nous parvenir de Conférences locales.
Dans l’année qui suit la béatification de Jean-Paul II, jusqu’au premier mai 2012, il est en outre possible de célébrer une messe d’action de grâce. Est-ce le cas pour chaque béatification ?
Oui, c’est une norme générale relative à toutes les béatifications : dans l’année qui suit une béatification, chaque évêque peut décider de célébrer une ou plusieurs messes d’action de grâce, avec la solennité propre à une telle messe.
Pouvez-vous nous rappeler pourquoi nous célébrons la mémoire de Jean-Paul II le 22 octobre ?
Nous célébrons sa mémoire le 22 octobre car le jour de sa mort coïncide en général – comme c’est arrivé l’année de sa mort – avec le temps du Triduum pascal ou dans l’octave de Pâques. Pendant ce temps liturgique, il n’est pas possible de célébrer la mémoire d’un bienheureux. Il a alors fallu chercher une date en rapport avec sa vie et située en un temps liturgique plus propice à la célébration. Et puisque le jour de son élection ne convenait pas non plus, en raison d’autres mémoires de saints à cette date, le 22 octobre a paru la date la plus adaptée à la célébration du nouveau bienheureux.
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