ROME, Mercredi 15 juin 2011 (ZENIT.org) – Pour Mgr Martin Happe, évêque de Mauritanie, les grandes difficultés que traverse aujourd’hui le continent africain sont largement dues au « complot criminel des dirigeants locaux et des intérêts extérieurs ». Il invite les évêques d’Afrique à avoir le courage de dénoncer ces situations.
Mgr Martin Happe, évêque de Nouakchott, en Mauritanie, a présidé la messe de la 123ème édition du pèlerinage marial de Poponguine, le week end dernier, au Sénégal, dont il était l’invité d’honneur.
En lien avec le thème du pèlerinage, « L’Eglise en Afrique, au service de la réconciliation, de la justice et de la paix », Mgr Happe a insisté sur le concept de « paix durable », « qui ne saurait exister sans une justice sociale stable », selon la presse sénégalaise. Il a notamment dénoncé la situation des réfugiés dans de nombreuses régions d’Afrique.
Evoquant la « pauvreté scandaleuse » qui frappe le continent africain, Mgr Happe a expliqué que les catastrophes naturelles ne sont pas la première cause du « nombre élevé de victimes » mais plutôt les personnes qui « n’ont aucun souci du bien commun ».
Mgr Happe a encouragé les évêques à jouer pleinement leur rôle, affirmant qu’il est de leur devoir de « ne pas se taire face à des situations qui nuisent à la vie de l’être humain ».
« Les pasteurs devront faire de la paix le thème central de leur prédication, au regard de la tragique situation des réfugiés, de la pauvreté, de la maladie et de cet acharnement à tuer sans cesse, suite à des complots orchestrés par des dirigeants locaux », a-t-il déclaré.
Juste avant, le cardinal Théodore Adrien Sarr, archevêque de Dakar et président de la Conférence épiscopale régionale de l’Afrique de l’Ouest, avait appelé au « respect de la dignité humaine, même dans le maintien de l’ordre nécessaire à la vie sociale », rappelant que « tout homme est une histoire sacrée », rapporte encore la presse sénégalaise.
Le cardinal Sarr a invité les écoles à promouvoir la « bonne entente » à travers leur enseignement dans le cycle élémentaire, dans la ligne de l’enseignement de l’Eglise qui invite au respect et « au dialogue positif ».