Ce 19ème voyage international, le 13ème en Europe, a confirmé l'engagement de Benoît XVI à faire redécouvrir ses racines chrétiennes à l'Europe, face à un manque de « points de référence stables et fiables », comme il a expliqué dans son discours d'adieu à l'aéroport international de Zagreb. La cérémonie de départ a subi des changements en raison de la pluie.

Le pape a expliqué qu'il était venu relancer la vitalité du christianisme croate (88% des 4,5 millions de Croates sont baptisés), convaincu que « cette vitalité ecclésiale, qui est à maintenir et à renforcer, ne manquera pas de produire ses effets positifs sur la société entière, grâce à la collaboration (...) entre l’Église et les institutions publiques ».

« A cette époque, où semblent manquer des points de référence stables et fiables, puissent les chrétiens, unis 'ensemble dans le Christ', pierre angulaire, continuer à constituer comme l’âme de la Nation, en l’aidant à se développer et à progresser », a souhaité Benoît XVI.

« Ensemble dans le Christ » était précisément le thème de cette visite dont le sommet a été la célébration eucharistique présidée ce dimanche matin par le pape à l'hippodrome de Zagreb en présence de quelque 400.000 fidèles, et qui coïncidait avec la première Journée mondiale des familles catholiques croates.

Autre moment fort, la veillée avec 500.000 jeunes qui ont fait une église à ciel ouvert (selon les paroles du pape) de la place centrale de la capitale croate.

Le voyage en Croatie constitue, notamment avec le discours du pape à la société civile au Théatre national, samedi après-midi, une nouvelle étape de la promotion d'un humanisme authentique ouvert à la transcendance, face à un relativisme qui rejette la possibilité de connaître la vérité ; une nouvelle étape d'un tour du monde marqué par des discours historiques comme celui de Ratisbonne (septembre 2006), de New York (avril 2008), de Paris (septembre 2008), de Jérusalem (mai 2009) et de Londres (septembre 2010).

La prochaine étape de ce tour du monde de Benoît XVI sera Madrid, pour la Journée mondiale de la jeunesse en août 2011, puis l'Allemagne, en septembre prochain.

Jesús Colina