ROME, Lundi 11 octobre 2010 (ZENIT.org) – Lutter contre la faim dans le monde implique que l’on tienne compte de toutes les dimensions de la pauvreté, dimensions matérielles mais également spirituelles.
L’observateur permanent du Saint-Siège près la FAO, Mgr Renato Volante, l’a rappelé dans son intervention au cours de la 30ème conférence régionale de l’organisation pour l’Asie et le Pacifique, qui s’est achevée ces jours-ci en Corée.
La lutte contre la faim et la pauvreté est une question particulièrement sensible dans cette région, où se concentre plus de la moitié de la population mondiale, a rappelé Mgr Volante dans des propos rapportés par Radio Vatican.
Après la clôture du sommet sur les « Objectifs de développement du millénaire », qui s’est tenu à New York du 20 au 22 septembre, le Saint-Siège a réaffirmé la priorité de cette question, mettant en garde contre le danger d’accepter une situation d’écart croissant dans le développement des diffèrents pays.
Le but fondamental de la sécurité alimentaire sera objectivement plus difficile à atteindre.
Une des voies à suivre pour atteindre cet objectif, a rappelé Mgr Volante, est le développement des zones rurales en augmentant la production agricole. Cela permettrait de faire face au manque de nourriture et de redistribuer les ressources alimentaires, tout en sauvegardant l’environnement.
A cette fin, a-t-il ajouté, il faut que le savoir et les habitudes traditionnelles des sociétés se conjuguent avec le progrès scientifique et technologique.
De même qu’il est nécessaire que le caractère central de la personne soit reconnu dans les processus de décision, où il arrive que les considérations techniques sont souvent les seuls guides.
Dans ce contexte, Mgr Volante a rappelé les paroles prononcées par Benoît XVI au Sommet mondial sur la sécurité alimentaire de novembre 2009, où il affirme que « pour combattre et vaincre la faim il est essentiel de commencer par redéfinir les concepts et les principes appliqués jusqu’ici dans les relations internationales », car « ce n’est qu’au nom d’une appartenance commune à la famille humaine que l’on peut demander à un peuple et donc à chaque pays d’être solidaire ».