La bienheureuse Julie Salzano : « A la plus grande gloire du Cœur de Jésus »

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Sa prière a obtenu un miracle reconnu par Rome

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ROME, Lundi 21 décembre 2009 (ZENIT.org) – La bienheureuse Julie Salzano (1846-1929) a vécu « à la plus grande gloire du Cœur de Jésus ». Le pape Benoît XVI vient d’approuver un décret de la Congrégation pour les causes des saints reconnaissant un miracle dû à son intercession, et survenu après sa béatification, comme c’est la règle canonique.

Les « miracles » présumés sont, rappelons-le, examinés par des experts (médecins, historiens et théologiens) dans le diocèse où il est survenu. Si la « cause » aboutit, les dossiers sont communiqués sous scellés à la Congrégation romaine qui procède à un nouvel examen rigoureux avant de les reconnaître ou pas, et si oui, de soumettre un décret à l’approbation du souverain pontife. Si un baptisé est déjà reconnu pour ses vertus héroïques, il peut être proposé à la béatification. S’il est déjà bienheureux, il peut être candidat à la canonisation.

Giulia (Julie) Salzano est née à Santa Maria Capua Vetere, dans la province italienne de Caserta, le 13 octobre 1846 d’Adélaïde et de Diego Valentino, capitaine des lanciers du roi Ferdinand II, roi de Naples.

Mais orpheline de père dès l’âge de quatre ans, elle reçut sa formation des Sœurs de la Charité à l’orphelinat de San Nicola La Strada, jusqu’à l’âge de quinze ans, ce qui lui permit d’obtenir un diplôme d’institutrice et d’enseigner à l’école communale de Casoria, dans la province de Naples. Sa famille s’y était installée en 1865.

Le catéchisme et l’éducation chrétienne des jeunes, des adultes, lui tenaient aussi à cœur : elle s’y consacrait sous la protection de la Vierge Marie.

La future sainte Catherine Volpicelli lui fut un modèle pour la propagation de l’amour et du culte du Sacré-Cœur, dont elle fit sa devise : « A la plus grande gloire du Cœur de Jésus » – « Ad maiorem Cordis Iesu gloriam ».

Pour continuer à mener de front ses engagements à l’enseignement et au catéchisme, elle fonda en 1905 les Sœurs catéchistes du sacré-Cœur. « Je ferai toujours le catéchisme, tant qu’il me restera un souffle de vie, confiait-elle un jour. Et je vous assure que je serais très contente de mourir en faisant le catéchisme ».

« La sœur catéchiste, recommandait-elle à ses sœurs, doit se sentir prête à toute heure pour instruire les petits et les ignorants, elle ne doit pas mesurer les sacrifices que réclame un tel ministère, elle devrait même désirer mourir sur la brèche, s’il plaisait à Dieu ».

Le futur bienheureux Ludovico da Casoria, lui prédisait : « Attention à ne pas tomber dans la tentation d’abandonner les enfants de notre chère Casoria, parce que la volonté de Dieu est que tu vives et meures au milieu d’eux ». Le 17 mai 1929, « Donna Giulietta », comme l’appelaient les bonnes gens, s’éteignit au milieu d’eux en odeur de sainteté. Elle a été béatifiée par Jean-Paul II en 2003.

Le « miracle » survenu avant sa béatification, et reconnu le 20 décembre 2002 par Jean-Paul II, concerne une petite fille de 10 ans, Stefania Milo, soignée, en 1993, à l’hôpital « Ospedale Cotugno ». Elle avait été élève chez les sœurs du Corso Vittorio Emanuele, à Naples, qui invoquèrent la fondatrice. L’enfant fut guérie de façon rapide et durable, sans séquelles, d’une infection bactérienne grave avec méningite purulente, compliquée notamment par un syndrome de Waterhouse-Friederichsen.

Le second « miracle » reconnu le 19 décembre par Benoît XVI, comme survenu par son intercession, concerne une dame restée en arrêt cardiaque pendant 20 minutes après un accident de la route.

Plus de sept ans se sont écoulés depuis la reconnaissance par Jean-Paul II de ses « vertus héroïques ». Sa date de canonisation n’est pas encore annoncée, 80 ans après sa « naissance au ciel ».

Anita S. Bourdin

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ZENIT Staff

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