Le pèlerinage des étudiants français s'achève à Jérusalem

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Vendredi 31 juillet 2009 (ZENIT.org) – Le pèlerinage des étudiants en Terre Sainte touche désormais à sa fin. Ce vendredi soir, les derniers pèlerins devraient prendre l’avion pour rentrer en France. L’ultime étape de ce périple, tant géographique que spirituel, s’est déroulée dans la ville sainte, avec les célébrations de la passion et de la résurrection.

Les jeunes sont arrivés mardi matin à Jérusalem, et ont été invités à vivre les étapes du vendredi saint durant cette journée. La Via Dolorosa, la prière au Golgotha ainsi qu’au Saint Sépulcre, ont été « des moments forts » pour Louis, élève ingénieur, « car c’est le chemin de croix, dans les rues de Jérusalem, celui que Jésus a fait », et « savoir que le Christ est venu reposer là, qu’il a été cloué sur une croix ici, c’est fort », reconnaît-il.

C’est donc cette expérience que les organisateurs ont voulu proposer à tous les participants par une célébration de la passion, présidée par Mgr Benoît Rivière, accompagnateur de la pastorale des jeunes à la Conférence des évêques de France, dans le jardin de Gethsémani. Au pied des murailles de Jérusalem, les jeunes, assis à même le sol entre les oliviers, avaient le regard tourné vers une grande croix, rehaussée par un voile rouge. La lecture de la passion, entrecoupée de temps de silence et d’interventions de Mgr Rivière pour expliquer ce texte et permettre de le méditer, a suscité une grande émotion parmi les jeunes. Le recueillement, le silence, l’ambiance de prière, étaient propices également aux confessions proposées par les nombreux prêtres présents. A la fin de cette célébration, durant la vénération de la croix, les jeunes ont été invités à planter un grain de blé. Muriel, jeune étudiante, a voulu réaliser ce geste avec ses amis, pour signifier « l’unité de notre groupe ». Vincent, qui était à ses côtés, a réalisé ce même geste pour « la Terre Sainte, pour tous les chrétiens qui restent ici ».

Ce sont ces mêmes chrétiens qui étaient représentés par le patriarche Fouad Twal le lendemain matin, pour une célébration de la résurrection, au même endroit, dès le petit matin. A sept heures précises, la procession des prêtres s’ébranlait, alors que les derniers pèlerins rejoignaient le jardin des Oliviers, lieu où il y a quelques semaines, le pape Benoît XVI avait déjà célébré la messe. Devant une nuée de chèches bleus, signe du groupe, le cardinal André Vingt-Trois, président de la Conférence des évêques de France, a ouvert la célébration de clôture du pèlerinage. C’est l’évangile des pèlerins d’Emmaüs qui a été chois pour cette messe. En le commentant durant l’homélie, debout, devant l’autel, micro en main, le cardinal a interrogé les jeunes : « Comment allez vous repartir ? » Il a présenté le visage de ces disciples d’Emmaüs, à l’aller et au retour, en insistant sur la présence du Christ : « Il ne suffit pas de connaître la bible de A à Z pour croire (…) Ce n’est pas le papier qui fait croire, c’est la présence du Christ ». C’est ce dernier qui a aidé les disciples à changer leur regard, qui «  donne le sens, qui ouvre la route, qui ouvre le cœur », a-t-il poursuivi. Et il aussi expliqué que la présence du Christ, qui aide à découvrir Dieu, se trouve dans la dimension sacramentelle, et plus particulièrement à travers les sacrements de l’initiation ( Baptême, Eucharistie, Confirmation).

Mais avec cette question : « Comment allez vous partir ? », c’est aussi la problématique du témoignage que l’archevêque de Paris posait, invitant les jeunes à vivre, après ce temps fort de communion, une véritable Pentecôte, en lien avec les apôtres et leurs successeurs. Car rappelait-il, « la foi n’est pas l’addition de chacune de nos prières, de nos chemins, elle est un don que le Christ fait à l’Eglise par les apôtres ». Une foi proclamée par les jeunes après le chant de la litanie des saints, pour entrer plus pleinement dans la longue et belle histoire de l’Eglise. A la fin de la célébration, les participants ont tous reçu, comme souvenir de ce pèlerinage, un petit poisson en bois d’Olivier, que beaucoup ont accroché autour de leur cou. Mgr Rivière, a voulu, au terme de cette dernière rencontre commune, remercier les chrétiens de Terre Sainte pour leur accueil, ainsi que, entre autres, les 35 pèlerins serviteurs pour la « joie et la qualité de leur travail ». Ces derniers, comme les évêques présents et qui pour certains ont, remarquait l’évêque d’Autun, « sué et participé au raz de terre et de poussière » durant ce pèlerinage (allusion aux conditions de camping qu’ils ont partagées avec les jeunes) ont étés longuement applaudis. Dans la foulée, il a invité les jeunes présents à se préparer déjà pour les JMJ de Madrid en 2011 : « Soyez dès à présent les complices, les propagateurs (…) qui feront que les groupes vont continuer de grandir et que les Français ne seront pas présents chichement à Madrid ». Les applaudissements là encore fortement nourris étaient déjà un germe de réponse à cette invitation, tout comme le chant spontané qui s’est alors élevé de la foule : « Comment ne pas te louer Seigneur » !

« Mourir avec Jésus et renaître avec Jésus », c’est ce que Patrick Karolanga, étudiant à Nancy, originaire du Rwanda, retient de ces célébrations, insistant sur la conversion, la rencontre des autres chrétiens et la paix. « Terminer à Jérusalem avec la résurrection, c’est l’achèvement de notre pèlerinage. On a cheminé pour arriver à ça aujourd’hui, c’est le moment le plus fort », commente Stéphanie, qui ajoute : « maintenant nous rentrons chez nous, sommes sommes plus forts de cette Parole pour la dire à tout le monde ». Le cardinal Vingt-Trois, qui gardera le souvenir de « la qualité et de la densité de la participation des jeunes » a de quoi se réjouir, le message adressé par les évêques durant ce pèlerinage a bien été reçu.

Stéphane Lemessin

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ZENIT Staff

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