ROME, Lundi 19 mai 2008 (ZENIT.org) – L’encyclique Humanae vitae, écrite par Paul VI il y a quarante ans, est une prophétie pour notre époque, affirme le porte-parole du Saint-Siège.
Le père Federico Lombardi, s.j, directeur du Bureau de presse du Saint-Siège, a analysé le discours prononcé par Benoît XVI sur ce document qui a soulevé de grands débats lors d’un congrès organisé par l’Université pontificale du Latran, le 10 mai.
Le pape explique que cette encyclique est le fruit d’« une décision difficile » ; qu’elle constitue un « geste significatif de courage en réaffirmant la continuité de la doctrine et de la tradition de l’Eglise ».
Il s’agit d’un enseignement « guère facile », mais qui manifeste « sa vérité de façon immuable » et révèle, après tant d’années « la clairvoyance avec laquelle le problème fut affronté ».
« L’Eglise, sans se laisser dominer par le pouvoir fascinant de la technique, continue de voir l’amour conjugal entre l’homme et la femme comme une participation à l’œuvre créatrice de Dieu », explique le père Lombardi dans l’éditorial d’Octava Dies, l’hebdomadaire du Centro Televisivo Vaticano, dont il est le directeur.
Le tout avec « un regard plein de respect, attentif à ce quelque chose de mystérieux et de surprenant qui a lieu durant la transmission de la vie ».
« Certes, reconnaît-il, la réciprocité dans l’accueil, la maîtrise de soi, le respect du conjoint, la spiritualité et la responsabilité, propres à cette vision du mariage, peuvent paraître éloignés de cette séparation affichée entre la sexualité et la responsabilité, de cette ‘sexualité qui devient une drogue’, et que nous touchons du doigt à chaque coin de rue, dans chacune de nos villes, sur les écrans de nos télévisions et de nos ordinateurs ».
« C’est pourquoi Humanae vitae est clairvoyante. Dans un langage à la fois courageux et difficile, elle nous rappelle qu’il existe une vérité et une dignité de la personne ; une dignité de la vie et de l’amour, trop souvent oubliées ».
« Et tout cela ne conduit pas à un plus grand bonheur, conclut le père Lombardi, mais nous entraîne dans ‘ce cercle d’égoïsme étouffant qui, comme dit le pape, est toujours aux aguets’. Au contraire, ‘l’amour et la raison peuvent faire quelque chose de grand’. Oui : sauver l’amour, aujourd’hui et demain. Pour tous ».
Traduit de l’italien par Isabelle Cousturié