ROME, Mardi 20 mai 2008 (ZENIT.org) - L'archevêque de Yangon, Mgr Charles Maung Bo, demande à la communauté internationale de faire corps autour des problèmes auxquels sont confrontés les rescapés du passage du cyclone Nargis, qui a ravagé plusieurs grandes régions du Myanmar le 3 mai dernier.

« Le monde a fait preuve d'une grande compassion à l'égard des populations du Myanmar et nous en sommes vraiment très touchés, affirme-t-il dans divers communiqués envoyés à ZENIT. Deux semaines sont passées depuis que mort et destruction ont frappé ce peuple du Myanmar déjà fort éprouvé ».

Le monde, poursuit l'évêque, est « profondément inquiet » devant les difficultés d'accès qui empêchent de venir en aide aux victimes de la catastrophe.

« L'ONU estime que plusieurs milliers de personnes mourront si des aides ne sont pas renvoyées sur place, souligne-t-il. L'Eglise catholique est l'une des réalités en première ligne dans la distribution de ces aides. Le premier envoi a pu atteindre quelques uns des villages les plus reculés ».

« Nous sommes reconnaissants à l'Eglise universelle de sa solidarité à notre égard », ajoute-t-il, soulignant que « des milliers de personnes, au Myanmar, comptent sur cette aide de l'Eglise ».

Malheureusement, reconnaît-il « nos ressources s'épuisent. Nous sommes une Eglise pauvre. Le violent cyclone a endommagé la plupart de nos églises, y compris la cathédrale, les orphelinats, les maisons religieuses, les couvents. Malgré cela, l'Eglise a répondu aux cris de souffrance ».

Dans cette grave situation, dénonce-t-il « les gens sont livrés à eux-mêmes, les enfants deviennent orphelins et sont profondément traumatisés ».

« Le Myanmar ne saurait encore une fois être oublié par le monde », affirme l'archevêque.

« J'ose espérer que vous soutiendrez les pauvres du Myanmar en cette période sombre de dévastation totale », ajoute Mgr Charles Maung Bo. « Nous avons besoin d'un soutien rapide, concret, pour aider à sauver des vies humaines ».

La population locale, reconnaît-t-il, « est de nature patiente, calme. Elle sait comment attendre mais surtout elle croit que tout ce qui leur arrive est lié à leur destin ».

L'archevêque de Yangon conclut sa déclaration en exprimant la « profonde gratitude » de l'Eglise birmane « pour toute l'aide apportée ».

« Des milliers de personnes affamées et sans-abri frappent à notre porte, déclare-t-il. Aidez-nous à aider ces personnes. Leur réhabilitation est un long voyage ».