« Le génie féminin » est la capacité de voir avec les yeux et le coeur

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Travaux du congrès international sur la femme (7-9 février)

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ROME, Mercredi 13 février 2008 (ZENIT.org) – « Le génie féminin », mis en valeur par Jean-Paul II, est cette capacité de « voir loin », d’« entrevoir » et de « voir avec les yeux et avec le cœur », affirme Paola Bignardi, coordinatrice du Forum international de l’action catholique.

C’était l’une des idées centrales de son intervention au congrès sur le thème « Femme et homme, la totalité de l’humanum », organisé à Rome par le Conseil pontifical pour les laïcs, du 7 au 9 février, à l’occasion du vingtième anniversaire de la lettre apostolique de Jean-Paul II sur la femme Mulieris dignitatem.

Paola Bignardi estime que la vocation de la femme passe par l’amour et que sa contribution principale consiste à édifier « une Eglise à son tour maternelle », témoignant d’une Eglise qui aime, et « sache exprimer la symphonie d’un amour qui donne du sens à la vie ».

Durant son intervention, intitulée : « Responsabilité et participation de la femme à l’édification de l’Eglise et de la société », Paola Bignardi affirme que la femme, avec sa « patience de l’attente », peut apporter dans l’Eglise l’ « expérience de l’écoute ».

Après avoir souhaité une présence plus accrue des femmes, « pas seulement en terme de nombre », dans les conseils pastoraux et dans les congrès, la représentante italienne souligne que dans certaines régions du monde la condition féminine est encore « problématique » malgré certains « signes inattendus d’espoir ».

Paola Bignardi a ensuite expliqué à ZENIT en quoi consiste le concept de « génération » maternelle dans l’Eglise.

« Je pense qu’il s’agit d’une des expériences fondamentales  et caractéristiques de la vie de la femme, de la femme qui met au monde un enfant mais également de la femme qui n’engendre pas physiquement », explique l’ancienne présidente de l’Action catholique en Italie.

La pédagogie veut que « la mise au monde, avant même d’être un trait du corps, soit un trait de l’âme », qui « appartient anthropologiquement à l’existence de la femme ».

« Pour la femme, vivre sa propre identité dans l’Eglise signifie contribuer à engendrer l’Eglise, à l’engendrer, naturellement, dans un sens purement humain, précise-t-elle. L’Eglise est engendrée par l’Esprit mais elle a besoin d’être engendrée aussi au plan humain et je pense que la femme peut l’engendrer dans sa maternité, en contribuant à faire en sorte que l’Eglise soit elle aussi vraiment mère ».

Ce dont le monde a besoin c’est d’une « Eglise mère », affirme Paola Bignardi : « Les personnes de notre temps ont besoin de rencontrer une Eglise qui accueille, une Eglise qui donne la liberté de sa propre vie, qui sait pardonner, qui fait sentir que l’on peut toujours recommencer ».

« Je crois que ce rôle est le rôle le plus profond que la femme puisse avoir aujourd’hui dans l’Eglise », a-t-elle conclu.

Miriam Díez i Bosch

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ZENIT Staff

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