ROME, Mercredi 13 février 2008 (ZENIT.org) - La Nouvelle Alliance dans le sang de Jésus rétablit la relation intime de tout homme avec Dieu, a expliqué le cardinal Vanhoye mardi soir et mercredi matin, au cours de la retraite qu'il prêche au Vatican (cf. Zenit du 12 février pour les deux premiers volets).

La retraite annuelle de carême au Vatican a commencé dimanche soir, 10 février, et s'achèvera samedi matin, 16 février. Le cardinal français Albert Vanhoye évoque le sacerdoce du Christ à partir de l'Epître aux Hébreux. Mais mercredi matin, le prédicateur a également évoqué les Noces de Cana (Jean 2). Mardi soir, il a évoqué la « solidarité sacerdotale » du Christ Grand prêtre. Radio Vatican offre deux synthèses de ces prédications.

La lettre aux Hébreux établit, soulignait le cardinal Vanhoye un lien étroit entre le sacerdoce du Christ et la Nouvelle Alliance dont le Christ est le Médiateur. Le texte offre en effet une longue citation de l'oracle du prophète Jérémie annonçant la Nouvelle Alliance (Jér 31, 31 et suiv.). Le peuple de l'Alliance ayant été infidèle, Dieu lui envoie Jérémie pour lui annoncer un Alliance Nouvelle, c'est-à-dire différente de celle scellée avec les Pères : Dieu annonce un changement radical.

« Le premier aspect de cette Allaince Nouvelle est qu'elle sera intérieure et non extérieure. Le second est que ce sera une relation de parfaite appartenance réciproque entre Dieu et son peuple. Troisièmement, ce ne sera pas une institution collective, mais une relation personnelle de chacun avec Dieu. Quatrième aspect : cette relation sera fondée sur le pardon des péchés ».

« Bientôt, dit le Seigneur, je conclurai une alliance nouvelle avec le peuple d'Israël et le peuple de Juda. Elle ne sera pas comme celle que j'avais conclue avec leurs ancêtres, quand je les ai pris par la main pour les faire sortir d'Égypte. Celle-là, ils l'ont rompue, et pourtant c'est moi qui étais leur maître, dit le Seigneur », dit Jérémie (31, 31-32).

La Nouvelle Alliance comprend donc une transformation du cœur. Sur le Sinaï, Dieu avait écrit ses lois sur les tables de pierre, comme des lois extérieures à observer. Mais une transformation intérieure est maintenant annnoncée, promise. Le cœur de chacun une fois changé, une relation réciproque pourra s'instaurer entre Dieu et son peuple.

« J'inscrirai mes lois non plus sur des tables de pierre, mais dans leur conscience ; je les graverai dans leur coeur ; je serai leur Dieu et ils seront mon peuple » (Jérémie 31, 33).

Plus encore, la Nouvelle Alliance annnoncée par Jérémie ne sera pas collective mais consistera en une relation personnelle, intime qui rendra inutile les ammonitions, les menaces des prophètes de l'Ancienne Alliance. Des avertissements qui n'avaient pas suffi à convertir le peuple de l'Alliance à son Dieu. Mais la Nouvelle Alliance promise à son peuple annonce la fin de ces ammonitions : « Aucun d'eux n'aura plus besoin de s'adresser à ses compagnons, à ses frères, pour leur enseigner à me connaître, car tous me connaîtront, déclare le Seigneur, du plus petit jusqu'au plus grand. En effet, je pardonnerai leurs torts, je ne me souviendrai plus de leurs fautes » (Jérémie 31, 34)

Cet oracle ouvre, disait le cardinal Vanhoye « des perspectives merveilleuses », sans pourtant expliquer comment cela adviendra.

« En revanche, c'est Jésus qui nous le révèle à la Dernière Cène, lorsqu'il institue l'Eucharistie. Jésus prend le calice et dit : Ceci est mon sang, le sang de l'Allaince. La Nouvelle Alliance devait être fondée dans le sang : un sang versé pour la multitude, en rémission des péchés , selon la promesse de la Nouvelle Alliance ».

C'est ainsi, poursuivait le prédicateur, que la Nouvelle Alliance est fondée dans le sang du Christ, et c'est pourquoi nous devons prendre conscience de cette Alliance qui nous renouvelle complètement et nous met en relation profonde avec Dieu par le Christ.

Anita S. Bourdin