ROME, Mercredi 27 février 2008 (ZENIT.org) - Partis de Paris le 17 juin 2007, Edouard et Mathilde Cortès sont arrivés à Jérusalem le 3 février dernier, fatigués mais en bonne santé et profondément heureux, au terme d'une marche de 5800 kilomètres, vécue dans un esprit de dépouillement total, sans argent.

Mariés le 9 juin 2007 ils ont choisi, comme voyage de noces, de faire un pèlerinage de Paris à Jérusalem, en mendiant l'hospitalité ainsi que leur nourriture. Ils voulaient offrir symboliquement leurs « millions de pas pour la paix au Proche Orient et l'unité des chrétiens ».

« Nous avons arrêtés de marcher lorsque nous sommes arrivés au Saint Sépulcre où nous avons déposé toutes les intentions portées pendant des mois », a déclaré Mathilde jointe au téléphone par ZENIT.

Après quelques grosses frayeurs - les autorités israéliennes leur ont refusé deux fois l'entrée sur le territoire israélien - ils ont enfin pu dire : « Maintenant, comme dit le psaume, notre marche prend fin devant tes portes Jérusalem... Joie profonde et intérieure quand depuis le Mont des Oliviers ce 3 février en début d'après midi nous avons contemplé la Ville Sainte resplendissante sous le soleil ».

Cette marche a été pour eux « un chemin de joie et d'émerveillement, un chemin de souffrances aussi parfois, un chemin d'abandon, et un chemin de couple ».

Le passage de la Syrie a été l'un des plus difficiles car « nous étions suivis, surveillés », a raconté Mathilde Cortès, reconnaissant qu'à cette occasion - peut-être la plus dure de tout le voyage - ils ont bien eu le désir de « prendre une voiture pour quitter le pays ».

Mais en général « nous n'avons jamais eu envie d'abandonner tous les deux en même temps », a-t-elle souligné, et celui qui désespérait pouvait « s'appuyer sur la force de l'autre ».

« Le plus dur n'a pas été d'avoir faim - même si maintenant nous savons ce que c'est que d'avoir faim - mais de ne pas être accueilli, d'être rejeté », a-t-elle commenté, soulignant que partout - même dans l'Eglise - ils ont rencontré parfois une grande générosité et une grande hospitalité et parfois des cœurs fermés.

Soulignant la traditionnelle hospitalité orientale, elle a précisé : « A partir de la Turquie, nous n'avons plus eu besoin de demander notre nourriture, car les gens nous donnaient spontanément à manger ».

Des extraits de leur carnet de route ont été publiés par ZENIT les 5-6-7 novembre, ainsi qu'un entretien, le 26 juin, quelques jours après leur départ.

Gisèle Plantec