Le prêtre italien, Andrea Santoro, a été tué par Akdil, alors âgé de 16 ans, le 5 février 2006, alors qu’il était en train de prier dans son église à Trabzon (Trébizonde), une petite localité turque située sur la rive sud-est de la Mer noire.
Le jeune homme, rappelle l’agence « AsiaNews.it » de l’Institut pontifical des missions étrangères (PIME), avait été condamné il y a un an pour homicide volontaire, possession illégale d’arme et atteinte à l’ordre public.
« Arrêté en possession de l’arme du crime quelques heures après les faits, il avait expliqué que son geste était une réaction à la publication des caricatures de Mahomet sur le journal danois Yyllands-Posten et reprises ensuite par d’autres journaux en Europe », signale le PIME.
Malgré la confirmation de cette condamnation, des doutes demeurent sur les commanditaires du crime. Un lien a été fait entre ce meurtre et celui du journaliste turc d’origine arménienne, Hrant Dink, assassiné le 17 janvier dernier, lui aussi par un jeune de Trabzon, Ogun Samast.
« Tout laisse penser que derrière ces deux meurtres se cache le même commanditaire, tout au moins au plan moral » estime le PIME, avant d’ajouter que la simple confirmation de la condamnation de l’assassin du prêtre italien « semble exclure toute autre possibilité d’enquête ».