ROME, Mardi 18 septembre 2007 (ZENIT.org) – Benoît XVI encourage la « coopération œcuménique universitaire » à l’occasion d’un symposium réunissant orthodoxes et catholiques autour de saint Jean Chrysostome.
Le pape a adressé un message au cardinal Walter Kasper, président du Conseil pontifical pour la promotion de l’unité des chrétiens, à l’occasion du Xe symposium entre orthodoxes et catholiques, qui a lieu sur l’île grecque de Tinos du 16 au 19 septembre.
Cette rencontre est organisée tous les deux ans par l’Institut franciscain de spiritualité de l’université pontificale franciscaine de Rome, l’ « Antonianum » – mise sous la protection de saint Antoine de Padoue -, et par la faculté de théologie orthodoxe de l’université Aristote de Thessalonique. Elle se donne pour objectif d’étudier l’héritage commun de foi des deux traditions chrétiennes.
Le thème de l’édition 2007 est : « Jean Chrysostome, un pont entre l’Orient et l’Occident », parce qu’elle coïncide avec le 1600e anniversaire de la mort du père de l’Eglise, vénéré par les orthodoxes comme par les catholiques, qui le fêtent le 13 septembre. Saint Jean Chrysostome est l’un des quatre pères de l’Eglise – deux grec, deux latins – qui soutiennent la chaire de saint Pierre, dans la représentation du Bernin, en la basilique vaticane.
La « coopération oecuménique universitaire », souligne Benoît XVI dans son message, aide à continuer à être attentifs à la marche « vers une communion que tous les chrétiens désirent ».
Le pape rappelle à ce propos que le Concile Vatican II a envisagé la possibilité « d’impliquer le peuple de Dieu tout entier dans la recherche de la pleine unité ».
Benoît XVI exprime également sa joie que cette manifestation se déroule sur l’île de Tinos où « catholiques et orthodoxes vivent fraternellement ».
Le pape rappelle combien saint Jean a été « un grand maître en herméneutique et un extraordinaire prédicateur, ce qui lui valut le surnom de ‘Bouche d’or’ ».
« Nous connaissons tous le rôle qu’il joua au Ve siècle dans la liturgie byzantine », souligne encore le pape : c’est cet héritage liturgique dont vivent encore de nombreuses Eglises d’Orient.
Benoît XVI souligne également cette particularité que, « après bien des vicissitudes », ses reliques « sont parvenues à la basilique vaticane en 1626 ».
Or, en 2004, le pape Jean-Paul II a voulu offrir une partie de ces reliques au patriarche oecuménique de Constantinople Bartholomaios Ier, « afin que ce grand saint soit également vénéré en la cathédrale du Phanar », le siège du patriarcat, à Istanbul.
Le congrès permettra de réfléchir à l’héritage de saint Jean Chrysostome et de la communion avec l’Eglise d’Occident encore aujourd’hui.
Benoît XVI souhaite que cela « permette de renforcer la communion profonde, quoique imparfaite, entre orthodoxes et catholiques, dans l’attente de sa plénitude qui permettra un jour de concélébrer l’unique Eucharistie ».
« Tous tendus vers ce jour béni, attendu dans l’espérance, continuons d’organiser de telles initiatives », encourage Benoît XVI.