RAIPUR, lundi 17 septembre 2007 (ZENIT.org).- Le gouverneur de l’Etat indien du Chhattisgarh (centre-est du pays), E.S.L. Narasimhan, a donné son feu vert à l’application de la loi anti-conversions approuvée il y a un an par le parlement local, contrôlé par le parti nationaliste hindou Bharatiya Janata Party (BJP).

Ainsi est entrée en vigueur une des lois les plus restrictives quant à la liberté de conscience dans ce pays, surtout pour les fidèles des minorités religieuses, a déclaré vendredi 24 septembre l’organe d’information de la Congrégation pour l’évangélisation des peuples, l’agence « Fides » au Vatican

« Fides » fait savoir que l’Eglise catholique s’oppose à cette loi qu’elle considère anticonstitutionnelle.

Le Parti du Congrès, parti d’opposition au parlement de cet Etat ainsi que de nombreuses associations civiles travaillant pour la défense des droits de l’homme sont également de cet avis.

La loi du Chhattisgarh sur la liberté religieuse 2006 (Chhattisgarh Freedom of Religion Act 2006), prévoit que toute demande de changement de religion doit être soumise à l'autorisation du magistrat local 30 jours à l'avance.

Celle-ci prévoit également que les personnes ayant procédé à des « conversions forcées » soient passibles de trois ans d'emprisonnement et d'une amende de 20 000 roupies.

La loi prévoit des exceptions pour tous ceux qui, déjà convertis, souhaitent revenir à leur religion d’origine.

De cette manière-là, les dispositions rendent légales les cérémonies organisées par les activistes hindous dans le cadre du programme « Ghar Vapasi » (« Retour à la maison ») qui a pour but de reconvertir les groupes de dalit chrétiens, souvent victimes d’intimidations et de menaces.

La population totale du Chhattisgarh s’élève à 270 millions d’habitants. On y compte 400.000 chrétiens dont 320.000 catholiques.