Un « message d’espérance » pour toutes les familles du monde

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Benoît XVI conclut la Ve Rencontre mondiale des Familles

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ROME, Dimanche 9 juillet 2006 (ZENIT.org) – Benoît XVI a voulu lancer un « message d’espérance » pour toutes les familles du monde depuis Valence, en Espagne, lors de la messe de conclusion de la Ve Rencontre mondiale des Familles, qu’il a présidée.

Le pape a célébré la messe ce matin à la Cité des Sciences et des Arts, sur un podium de 2500 mètres carrés, en présence d’un million et demi de personnes (selon les organisateurs), de la famille royale espagnole, du président de la « Generalitat », le gouvernement autonome de Valence, et de la maire de la ville. Le Premier ministre espagnol, M. José Luis Rodriguez Zapatero était représenté par le ministre des Affaires étrangères, M. Miguel Angel Moratinos, et par le ministre de la Justice, M. Juan Fernando Lopez Aguilar.

L’autel était signalé de loin par une tour blanche carrée de 35 mètres portant une croix épurée, illuminée hier soir lors de la veillée. Le pape était entouré de 50 cardinaux, 450 évêques et 3000 prêtres.

La messe était retransmisse en direct par les radios et les télévisions du monde, en particulier par la RAI en Italie.

« C’est un message d’espérance que, de Valence, je veux lancer aux familles du monde » : c’est ainsi que le pape Benoît XVI concluait la Ve rencontre mondiale des Familles qui s’est tenue à Valence, en Espagne.

Le pape a utilisé le Saint calice qui aurait servi au Christ pendant la dernière Cène, comme Jean-Paul II lors de sa visite en Espagne en 1982, au cours de la messe de conclusion de ce rassemblement sur le thème de la transmission de la foi en famille.

Le pape a présidé la célébration en présence de l’effigie – une grande statue richement habillée, à la mode espagnole – de la Vierge des Désemparés, une vierge à l’Enfant, qui abrite d’autres enfants sous son manteau protecteur.

« Dans ces témoignages bibliques, disait le pape en commentant les lectures de la liturgie de ce dimanche, la famille ne comprend pas seulement les parents et leurs enfants, mais aussi les grands-parents et les ancêtres. La famille nous est ainsi présentée comme une communauté de générations et comme la garante d’un patrimoine de traditions ».

« Aucun homme ne s’est donné à lui-même son existence, ni n’a acquis par lui-même les connaissances élémentaires de la vie, rappelait le pape. Nous avons tous reçu des autres la vie et par-là même les vérités fondamentales, et nous sommes appelés à atteindre la perfection dans la relation et la communion amoureuse avec autrui. La famille, fondée sur le mariage indissoluble entre un homme et une femme, exprime cette dimension relationnelle, filiale et communautaire, et elle constitue le milieu dans lequel l’homme peut naître dans la dignité, grandir et se développer de manière intégrale ».

« Lorsqu’un enfant naît, précisait encore Benoît XVI , à travers la relation avec ses parents, il commence à faire partie d’une tradition familiale, dont les racines sont encore plus anciennes. Avec le don de la vie, il reçoit tout un patrimoine d’expériences ».

Le pape ajoutait : « À cet égard, les parents ont le droit et le devoir inaliénables de … les éduquer dans la découverte de leur identité, les initier à la vie sociale, à l’exercice responsable de leur liberté morale et de leur capacité d’aimer à travers l’expérience d’être aimés, et, par-dessus tout, à la rencontre avec Dieu ».

Le pape rappelait le plan d’amour de Dieu sur l’humanité en disant : « À l’origine de tout homme et, en même temps, de toute paternité et de toute maternité humaines, Dieu créateur est présent. C’est pourquoi les époux doivent accueillir l’enfant qui naît d’eux comme un fils non seulement d’eux, mais aussi de Dieu, qui l’aime pour lui-même et qui l’appelle à la filiation divine. Plus encore, toutes les générations, toute paternité et toute maternité, toute famille, trouvent leur origine en Dieu, qui est Père, Fils et Esprit Saint ».

Et d’insister : « Nous venons certainement de nos parents et nous sommes leurs enfants, mais nous venons aussi de Dieu, qui nous a créés à son image et qui nous a appelés à être ses fils. C’est pourquoi, à l’origine de tout être humain, il n’existe pas d’aléa ni de hasard, mais un projet de l’amour de Dieu. C’est ce que nous a révélé Jésus Christ, vrai Fils de Dieu et homme parfait. Il connaît de qui il vient et de qui nous venons tous: de l’amour de son Père et de notre Père ».

Pour ce qui est de la transmission de la foi, thème de la Ve rencontre mondiale des familles, le pape faisait observer :« Bien que personne ne puisse répondre pour quelqu’un d’autre, les parents chrétiens sont cependant appelés à donner un témoignage crédible de leur foi et de leur espérance chrétiennes. Ils doivent faire en sorte que l’appel de Dieu et la Bonne Nouvelle du Christ parviennent à leurs enfants avec la plus grande clarté et la plus grande authenticité ».

« Grâce au témoignage constant de l’amour conjugal de leurs parents, vécu et imprégné de foi, et grâce à un accompagnement véritable de la communauté chrétienne, on favorisera le don de la foi chez les enfants eux-mêmes, qui découvriront avec elle le sens profond de leur existence et qui se sentiront joyeux et reconnaissants pour ce don », soulignait le pape.

Le pape encourageait la prière en famille et la lecture familiale de la Bible ainsi que la pratique des sacrements : « La famille chrétienne transmet la foi lorsque les parents enseignent à leurs enfants à prier et qu’ils prient avec eux ; lorsqu’ils les font s’approcher des sacrements et qu’ils les introduisent dans la vie de l’Église, lorsqu’ils se réunissent tous pour lire la Bible, plaçant la vie familiale à la lumière de la foi et louant Dieu comme un Père ».

Enfin, le pape soulignait l’importance de la liberté chrétienne : « L’Église ne cesse de rappeler que la véritable liberté de l’être humain vient du fait d’avoir été créé à l’image et à la ressemblance de Dieu. C’est pourquoi l’éducation chrétienne est une éducation de la liberté et pour la liberté… Jésus Christ est l’homme parfait, l’exemple de la liberté filiale, qui nous enseigne à communiquer aux autres son propre amour ».

Pour ce qui est de la mission de l’Eglise de promouvoir le mariage, il précisait : « Pour avancer sur ce chemin de maturation humaine, l’Église nous enseigne à respecter et à promouvoir la merveilleuse réalité du mariage indissoluble entre un homme et une femme, qui est aussi l’origine de la famille. C’est pourquoi, reconnaître et soutenir cette institution est un des services les plus importants que l’on puisse apporter aujourd’hui au bien commun et au véritable développement des hommes et des sociétés, de même que la plus grande garantie pour assurer la dignité, l’égalité et la véritable liberté de la personne humaine ».

« Dans ce sens, je veux rappeler l’importance et la valeur positive de ce que réalisent pour le mariage et la famille les associations familiales ecclésiales », soulignait Benoît XVI.

Il concluait : « La présence de l’Esprit aidera les époux à ne pas perdre de vue la source et la mesure de leur amour et de leur don mutuel, à collaborer avec l’Esprit pour le rendre présent et l’incarner dans toutes les dimensions de leur existence. L’Esprit suscitera alors en eux le désir de la rencontre définitive avec le Christ dans la maison de son Père et notre Père. Tel est le message d’espérance que, de Valence, je veux lancer à toutes les familles du monde ».

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ZENIT Staff

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