Page web du Vatican : Plusieurs millions de visites ces dernières semaines

ROME, vendredi 29 avril 2005 (ZENIT.org) – La page web du Saint-Siège (www.vatican.va) a surmonté la dure épreuve des millions de visites témoignant d’un intérêt sans précédent du monde entier pour les événements survenus au Vatican : la maladie et le décès de Jean-Paul II, le conclave et l’élection de Benoît XVI.

Selon le « Global Language Monitor », l’intérêt pour la mort de Jean-Paul II a dépassé de loin celui suscité par la mort de personnes célèbres telles que Ronald Reagan ou la princesse Diana, ou même les attentats du 11 septembre ou le tsunami dans le Sud-Est asiatique.

Le père Fernando Vérgez, LC, directeur du Bureau Internet du Saint-Siège, explique dans un entretien à Zenit que le site du Vatican figure en général parmi les 100 sites les plus visités dans le monde (80ème). Le 14 avril, il était passé à la 16ème position puis à la 12ème position.

La messe des funérailles de Jean-Paul II, le 8 avril dernier, a été suivie à travers la page web du Saint-Siège par 1.300.000 personnes, souligne le père Vérgez, statistiques graphiques à l’appui.

A l’occasion de l’annonce du nouveau pape et de la messe solennelle d’inauguration de son pontificat, les visiteurs ont été près de deux millions (les statistiques sont en cours d’élaboration).

Etant donné qu’un nombre important d’internautes sont restés connectés pour suivre les événements en direct, le Bureau Internet du Saint-Siège a dû renforcé ses capacités de manière significative. La bande de transmission de la page web est en théorie de 34 méga-octets par seconde ; à partir du 31 mars la ligne atteignait les 538 méga-octets effectifs par seconde, et l’on passait de 2 à 18 serveurs.

Les visites lors des funérailles du pape provenaient en majorité d’Italie, de Californie, d’Espagne, du Royaume Uni, d’Allemagne, de Lituanie, mais le nombre de connexions en provenance de la Chine était supérieur à celui de New York ou du New Jersey.

Du 1 au 8 avril, le Bureau Internet du Saint-Siège a dû assurer une présence 24 heures sur 24 aussi bien de l’équipe éditoriale que technique. De nombreux portails italiens couvrant les événements n’ont pas résister aux assauts de visites, mais le portail du Vatican a surmonté l’épreuve.

Si le Saint-Siège a réussi à atteindre cette capacité exceptionnelle de résistance, c’est aussi en partie grâce à des alliés inattendus. Un peu avant la mort de Jean-Paul II, une compagnie de télécommunication s’est aperçue que le site du Vatican commençait à avoir des difficultés et a immédiatement augmenté gratuitement la largeur de bande du site.

Des techniciens de différentes compagnies, constatant l’énormité du travail généré par cette augmentation exceptionnelle de visites, ont proposé leurs services gratuitement pour aider les techniciens du Vatican à gérer la situation. Le père Vérgez a reçu notamment deux lettres de ces compagnies autorisant les techniciens en question à consacrer gratuitement une partie de leur temps de travail au site du Vatican, comme geste d’affection pour Jean-Paul II.

A travers la page web du Vatican il a entre autres été possible de suivre, grâce à une caméra de télévision du Centre de Télévision du Vatican le dernier hommage de millions de pèlerins passant devant la dépouille de Jean-Paul II.

Les techniciens ont constaté par ailleurs qu’au moment de l’apparition de la fumée blanche de la Chapelle Sixtine, il ne fallait que six secondes à un internaute de Sydney pour se connecter à la vidéo.

Le père Vérgez précise que le Bureau Internet du Saint-Siège a dû faire face à une autre difficulté : les milliers de messages envoyés par courrier électronique aussi bien à Jean-Paul II avant sa mort qu’à Benoît XVI depuis le début de son pontificat.

Depuis que l’adresse e-mail du nouveau pape a été annoncée, près de 100 000 messages ont été reçus. Le père Fernando Vérgez recommande à ceux qui souhaiteraient envoyer un message, de suivre les instructions figurant dans la section consacrée à Benoît XVI de la page web du Vatican, dans la page d’accueil de chaque langue (cf. www.vatican.va).