Le silence, la nature et les vacances, le point de vue du Prédicateur du pape

CITE DU VATICAN, Mardi 13 juillet 2004 (ZENIT.org) – « Dans le silence du spectacle merveilleux de la nature, l’homme écoute la voix de Dieu », disait le pape Jean-Paul II à l’angélus de dimanche dernier (cf. ci-dessous la traduction intégrale de L’Osservatore Romano) : le prédicateur de la Maison pontificale, le P. Raniero Cantalamessa, commente cette réflexion aujourd’hui au micro de Radio Vatican.

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« Il y a un moment de l’Evangile où Jésus dit à ses disciples : « Venez à l’écart et reposez-vous un peu ». Je crois que les vacances devraient aussi être un peu cela : un temps différent parce que l’on a plus de temps pour écouter, avant tout, sa femme, de jouer avec les enfants, de lire un bon livre… Il est intéressant que le mot « ferie » (vacances en italien, ndlr) signifie à l’origine – et aujourd’hui encore dans le langage liturgique – « jour dédié au culte », la « férie » c’est-à-dire un jour où l’on fait « vacance » du reste des activités pour se consacrer à une activité différente et donc, comme le dit la Bible : « Souviens-toi de sanctifier les fêtes ». Il faudrait aussi dire : « Souviens-toi de sanctifier les vacances ! »

Et d’ajouter : « Je crois que les personnes les plus responsables, les plus mûres, qui ont la capacité de se poser les problèmes sérieux, ressentent la nécessité de se rendre libres pour Dieu. C’est pour cela que tant de personnes, par exemple, prennent aujourd’hui leurs vacances dans des lieux comme des monastères, des lieux éloignés des plages et du bruit… Ils choisissent ces vacances différentes et aiment à se promener dans la nature. Cela correspond davantage aux besoins de l’âme parce que cela permet à l’homme de se détacher un moment de la chaîne de montage : parce que nous, sans nous en rendre compte, nous sommes à une chaîne de montage durant le reste de l’année. Les vacances devraient être, comme le disent les Anglais, « Holy-days », des « jours saints ». »

Disciple de saint François d’Assise, le Capucin italien est particulièrement sensible à cet appel du pape à contempler les beautés de la nature : « C’est dommage, dit-il, que nous allions voir des scènes, des effets soi-disant spéciaux, mais très loin de la nature, et que nous négligions ce grand spectacle que Dieu nous met sous les yeux gratuitement, chaque jour. En montagne, voir ces couleurs, le vert des sapins, on est à chaque fois sommes obligés de dire : « Mais qui a fait tout cela ? ». Un auteur médiéval disait que dans ces cas l’homme devrait se sentir justement comme un chef d’orchestre qui, au milieu de toutes ces voix de la nature, les dirige et les élève, les oriente vers la louange de Dieu. Pour un chrétien qui a un minimum de familiarité avec l’Ecriture, les moyens d’exprimer ces sentiments ne manquent certainement pas. L’émerveillement devant la Création fait peut-être partie des sentiments les plus universels, les plus anciens chez l’homme ».

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ZENIT Staff

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