CITE DU VATICAN, Mercredi 7 juillet 2004 (ZENIT.org
Malgré un léger redressement par rapport au déficit de 2002, le bilan 2003 des finances du Vatican est encore dans le "rouge" : plus de 9 millions d’euro.

Pourtant les offrandes des fidèles et des communautés religieuses, destinées en particulier aux œuvres caritatives du pape, continuent d’augmenter : plus de 55 millions de dollars.

Le bilan financier du Saint-Siège et de l’Etat de la Cité du Vatican a été présenté dans une note publiée aujourd’hui par la salle de presse du Saint-Siège, il sera présenté à la presse demain, en fin de matinée.

La 38e réunion du conseil des cardinaux pour l’étude des problèmes d’organisation et économiques du Saint-Siège s’est en effet tenue mardi 6 juillet au Vatican sous la présidence du cardinal secrétaire d’Etat Angelo Sodano.

Le Saint-Siège

La réunion s’est ouverte par la présentation, par le cardinal Sergio Sebastiani, président de la Préfecture des Affaires économiques, du bilan consolidé 2003 du Saint-Siège.

Le bilan présente des rentrées pour un total de 203.659.498 euro et des dépenses pour un total de 213.228.954 euro, soit un déficit de 9.569.456 euro, de 29, 15 % inférieur au négatif enregistré en 2002.

La majeure partie des dépenses sont dues, indique la note, à la gestion ordinaire et extraordinaire des organismes du Saint-Siège, destinés, chacun selon ses compétences, au service du Souverain pontife dans sa sollicitude pour l’Eglise universelle.

Les personnes travaillant à la curie romaine sont en tout 2 674 (dont 755 ecclésiastiques, 344 religieuses et religieux et 1 575 laïcs), et les personnes retraitées sont environ un millier.

La Cité du Vatican

Le cardinal Sebastiani a présenté ensuite le bilan pour la Cité du Vatican (les fameux 44 hectares de jardins, bâtiments, y compris la chapelle Sixtine, le palais apostolique, les différents dicastères situés ici ou ailleurs dans Rome, au palais Saint-Calixte au Transtévère par exemple). Les employés de la Cité du Vatican sont 1 534.

En 2003, le déficit est de 8.820.678 euro. "Ce résultat négatif, inférieur de 45 % à celui de l’an dernier, explique la note, est dû aux dépenses extraordinaires pour la réalisation de travaux, de la rénovation ou de la restauration d’édifices existant sur le territoire de la Cité du Vatican ou dans les zones extraterritoriales, ainsi qu’à la contribution de 10.452.543 euro que le gouverneur a donnés pour couvrir la moitié du déficit de Radio Vatican".

Un effort financier a également été fait, précise la même note, pour les initiatives de protection, de mise en valeur, de restauration et conservation du patrimoine artistique du Saint-Siège, qui attire les visites du monde entier.

La contribution des fidèles

Pour ce qui est de "l’obole de Saint-Pierre", elle comprend la collecte effectuée dans les diocèses du monde, surtout à l’occasion de la solennité de saint Pierre et saint Paul, les contributions provenant des congrégations et des instituts religieux et de fondations, ainsi que des offrandes des fidèles, qui soutiennent les œuvres de charité du pape de façon croissante.

Les offrandes parvenues en 2003 représentent 55.842.854 dollars, soit une progression de 5,7 % par rapport à 2002.

Le pape les a destinées surtout à des interventions caritatives pour manifester la proximité du Siège apostolique et de l’Eglise universelle aux populations de différents pays frappées par des catastrophes naturelles ou non comme tremblements de terre, inondations, guerres, famines, maladies endémiques, situation des réfugiés et des personnes déplacées, ainsi que pour soutenir de nombreuses initiatives des communautés ecclésiales du Tiers monde, visant la promotion humaine et pour aider des œuvres catholiques en Terre Sainte, en grande difficulté depuis des années, en raison des tensions et des conflits.

Comme c’est l’habitude, les bilans du Saint-Siège et de l’Etat de la Cité du Vatican ont été soumis à vérification et certification.

La note précise encore qu’au cours de la discussion sur les bilans les cardinaux ont aussi abordé le sujet des moyens de communication sociale et en particulier de Radio Vatican : "L’Eglise est très sensible à l’utilisation de ces instruments qui emploient d’énormes ressources financières et réclament des innovations technologiques continuelles, mais rendent un service d’information important et fructueux sur l’activité et l’enseignement du Saint-Père et de l’Eglise universelle, ainsi que de formation pastorale en particulier pour les pays qui disposent de ressources limitées pour l’évangélisation".