Ouganda : Appel des religions pour construire la paix

CITE DU VATICAN, Jeudi 4 mars 2004 (ZENIT.org) – « Dans le droit fil d’une récente déclaration du Parlement, nous adressons un appel au gouvernement de l’Ouganda pour qu’il déclare le nord du pays zone sinistrée et pour demander l’intervention de la communauté internationale afin qu’elle mette fin à la guerre »: c’est là un des passages centraux de la déclaration d’une vingtaine de leaders religieux de la communauté Acholi, Lango et Teso, réunis hier à Kampala pour discuter de la grave situation dans les zones septentrionales de l’Ouganda. Elle parvient à Rome par l’agence missionnaire italienne Misna.

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Les récents massacres de Abia et Barlonyo (presque 300 victimes au total), perpétrés par les rebelles de l’Armée de résistance du seigneur (LRA) « sont des crimes qui représentent une injure à Dieu, lui qui donne la vie » lit-on dans le document qui est parvenu à l’Agence Misna.

Les leaders religieux dénoncent aussi « l’intolérable situation humanitaire fort dramatique d’environ 2 millions d’évacués qui ont besoin d’une intervention urgente » rassemblés dans des camps  » inadéquatement protégés » par l’armée ougandaise.

Ces centres de rassemblement de la population, souligne le document « sont en train de devenir des lieux d’une pauvreté abjecte, de rupture dans les valeurs culturelles et morales, de diffusion rapide du Sida et d’autres graves maladies ». Afin de briser le cercle des violences pour « mettre fin à ces souffrances », les responsables religieux des groupes ethniques Acholi, Lango et Teso favorisent « le dialogue pacifique, avec la médiation d’une tierce partie ».

La déclaration contient aussi une invitation à ces communautés à maintenir de bons rapports de voisinage et à « ne plus entreprendre d’actions qui puissent provoquer des tensions interethniques », après que ces dernières semaines des tensions se soient manifestées entre Lango et Acholi; ces derniers ayant été accusés de soutenir les rebelles de la LRA, dont une grande partie appartiennent en effet à cette ethnie. Mais il s’agit en réalité de jeunes acholi qui depuis plus de 15 ans sont enlevés par les miliciens et transformés en enfants-soldats contraints de commettre des massacres contre les populations locales.
© Misna

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ZENIT Staff

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