CITE DU VATICAN, Dimanche 14 mars 2004 (ZENIT.org) – Le pape Jean-Paul II a répété avant l’angélus de ce dimanche, place Saint-Pierre, sa "condamnation absolue" de ces "actes injustifiables", en évoquant les attentats terroristes qui ont frappé Madrid le 11 mars au matin. Jean-Paul II y dénonce un "crime horrible", de la "barbarie", des "méfaits exécrables".

"La page évangélique que la liturgie nous propose ce dimanche, observait le pape, fait référence à deux faits divers tragiques de l’époque de Jésus; la sanglante répression d’une révolte et l’écroulement de la tour de Siloé sur la foule qui l’entourait (cf. Lc 13,1-9). Ceci nous ramène à l’actualité de ces jours-ci, hélas marqués par des nouvelles répétées de violence et de mort".

"Dimanche dernier, déjà, je faisais allusion aux foyers de guerre et aux attaques terroristes qui ensanglantent différentes parties du monde. Et puis jeudi dernier, il y a eu le dramatique attentat à Madrid qui a moissonné deux cents victimes et plus de mille blessés. Ce crime horrible a secoué l’opinion publique mondiale. Devant tant de barbarie, on reste profondément bouleversé, et l’on se demande comment l’esprit humain peut en arriver à concevoir des méfaits aussi exécrables".

"En répétant ma condamnation absolue de tels actes injustifiables, j’exprime encore une fois, disait le pape, ma participation à la douleur des familles des victimes et ma proximité dans la prière aux blessés et à leurs parents".

"Le témoignage de solidarité qui s’est élevé de toutes les régions d’Espagne vendredi dernier, avec la participation des autorités politiques de toute l’Europe, a trouvé un écho ému dans le monde entier", continuait Jean-Paul II.

"Et c’est justement en s’appuyant sur la contribution harmonieuse de toutes les forces saines du continent que l’on peut regarder en avant avec confiance et espérer dans un avenir meilleur", recommandait le pape.

Il ajoutait à l’adresse des croyants: "Surtout ceux qui croient en Dieu, Créateur et Père de tous les hommes, doivent se sentir engagés à agir pour édifier un monde plus fraternel, solidaire, malgré les difficultés et les obstacles que l’on peut rencontrer sur ce chemin qui est un devoir qu’on ne peut remettre au lendemain".

"Confions tout particulièrement aux mains maternelles de Marie, Vierge de la Miséricorde, les victimes de ce terrible attentat terroriste de Madrid. Demandons-lui de protéger la chère Nation espagnole, l’Europe et le monde entier, et de veiller sur eux", concluait le pape.