Championnats du monde de Paris : L’athlétisme parle « africain »

CITE DU VATICAN, Jeudi 4 septembre 2003 (ZENIT.org).- En relisant les résultats des championnats du monde d’athlétisme de Paris, l’agence missionnaire italienne « Misna » (http://www.misna.org) conclut : « L’athlétisme parle africain ». Voici la lecture de Misna – qui ne compte pas tous les athlètes d’origine africaine plus lointaine concourant sous différents drapeaux, comme les athlètes français par exemple, et en particulier ces « femmes en or » du saut en longueur et du relais quatre fois cent mètres !

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Que l’Afrique soit la reine du demi-fond, ce n’est pas une nouveauté. Les championnats du monde d’athlétisme à peine terminés à Paris confirment que le Sud du Monde peut en dire long sur de nombreuses disciplines de la course.

A partir de la compétition par excellence, les cent mètres, depuis longtemps l’apanage des « muscles-missiles » occidentaux, Etats-Unis en tête. Mais au stade Saint Denis, c’est Kim Collins, athlète des îles des Caraïbes Saint Kitts and Nevis (38.000 habitants éparpillés sur 260 kilomètres carrés) qui a été couronné. Il est arrivé premier en 10 secondes 07 – ce qui n’est pas un record – laissant derrière lui Darrell Brown de Trinidad et Tobago.

Si les 400 mètres, malgré le retrait du légendaire Michael Johnson, restent une prérogative incontestée des Etats-Unis au niveau masculin, en allongeant les distances, l’Afrique remonte impérieusement pour démontrer la fibre glorieuse des fils des hauts plateaux et du désert.

L’or des 800 mètres est accroché au cou de deux athlètes qui habitent aux antipodes du continent noir: l’Algérien Djabir Said Guerni (devançant de trois invisibles centièmes de secondes le Russe Borzavski et d’un dixième de seconde le Sud-africain Mbulaeni Mulaudzi) et l’imbattable Maria Mutola.

La Mozambicaine née des cendres du conflit a conquis son troisième titre consécutif de championne.

Les 1.500 mètres ont été remportés par l’empereur de cette distance, le Marocain Hicham El Guerrouj, qui a gagné son quatrième titre mondial.

Une des émotion les plus intense de l’événement sportif français a été la mémorable finale des 3.000 mètres steeple qui restera dans l’histoire avec l’incroyable chevauchée d’un Kenyan courant pour le Qatar et d’un Kenyan courant pour le Kenya. Stephen Cherono, ayant acquis la nationalité du sultanat sous le nom de Saif Saaeed Shaheen après avoir cédé aux flatteries des pétrodollars, a offert à sa nouvelle patrie le titre impossible, battant son ex compatriote Ezekiel Kemboi.

Podium entièrement africain aux 5.000 mètres hommes, où le jeune Kenyan Eliud Kipkoche (le bureau d’état civil local certifie ses 18 ans) s’est superbement imposé devant deux aristocrates du demi-fond: El Guerrouj, qui a cherché en vain de répéter l’entreprise de Paavo Nurmi en 1924 à Paris, à savoir remporter les 1500 et 5000 mètres, et l’Ethiopien Kenenisa Bekele.

Au cours des premiers jours de compétition, ce dernier avait détrôné son compatriote Haile Gebresellasie, dominateur absolu des dix kilomètres depuis le milieu des années quatre vingt dix.

Pour terminer, la distance classique du marathon (42 kilomètres) a consacré la suprématie africaine: chez les hommes, le Marocain Jaouad Gharib s’est imposé, tandis que la compétition féminine a été remportée par la Kenyane Catherine Nereba, battant les Japonaises Mizuki Noguchi et Chiba Masako.

© Misna

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ZENIT Staff

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