CITE DU VATICAN, Mardi 25 juin 2002 (ZENIT.org) – « Elargir le dialogue social est l´intérêt de tous, et une responsabilité commune » affirme le représentant du Saint-Siège à l´Organisation Internationale du Travail (OIT).
Mgr Diarmuid Martin, observateur permanent du Saint-Siège, est intervenu le 17 juin devant la XCe Conférence internationale du Travail qui s´est tenue du 3 au 20 juin, à Genève au siège de l´OIT.
Mgr Martin a rappelé que le monde « a besoin d´accords en faveur du travail ». Il réaffirme que le travail « est une dimension fondamentale de la vie humaine, la clé de la question sociale et une assurance contre la pauvreté ». Il ajoute que le travail constitue aussi « un facteur essentiel de cohésion et de stabilité sociales ». Pour conclure: « Elargir le dialogue social est l´intérêt de tous, et une responsabilité commune ».
D´emblée le représentant du Saint-Siège évoquait le contexte de la mondialisation en citant l´encyclique sociale de Jean-Paul II « Centesimus Annus » (cent ans après Rerum Novarum): « Des organismes internationaux efficaces doivent accompagner la croissante internationalisation de l´économie, pour la superviser et la diriger en fonction du bien général ». Il affirmait ce principe fondamental de l´enseignement sociale de l´Eglise catholique: « Cette notion de bien commun s´applique à la famille humaine toute entière ».
Pour ce qui est du fonctionnement des institutions internationales, Mgr Martin mentionnait la mise en place d´une « Commission indépendante sur la Dimension sociale de la Globalisation ». Le Saint-Siège espère, soulignait son représentant, qu´elle ne se contentera pas de « discussions idéologiques stériles », mais qu´elle mettra en route « un processus responsable » en vue de « résultats et de réponses cohérentes ». « Pour une bonne transformation de la globalisation, il faut des politiques d´inclusion et d´intégration meilleures, et une moindre fragmentation », observe Mgr Martin.
Enfin, à propos de la « structure tripartite de l´Organisation internationale du Travail », Mgr Martin faisait remarquer qu´il s´agit d´un « élément presque unique dans la vie internationale », et en même temps un « moyen puissant de dépasser la polarisation ».
C´est pourquoi il recommandait: « Il faut tisser des liens entre l´esprit de création et l´esprit d´entreprise, les initiatives et les besoins fondamentaux des travailleurs, les critères du bien général ».
« Le tripartisme, insistait Mgr martin, ne peut rester statique. Le monde du travail, des travailleurs et de la gestion est changé (…). Tout en maintenant intact le système tripartite, il convient d´établir de nouvelles associations, par le biais du dialogue entre les différents secteurs de la société civile ».