CITE DU VATICAN, Jeudi 21 février 2002 (ZENIT.org) – Le P. Kevin O’Doherty et les autres chrétiens arrêtés le 16 février (cf. ZF020218), ont été libérés lundi 18 février après une brève audience au tribunal, indique l´agence internationale Fides qui avait aussi donné la nouvelle de leur emprisonnement.
Une caution de 1.000 dollars Zimbabwéens a été payée. Le 4 mars prochain, ils devront se présenter de nouveau au tribunal. Ils ont tous l’obligation de se rendre au poste de police chaque vendredi. Le révérend Noel Scott, pasteur anglican arrêté le premier et détenu dans une autre prison, a dû restituer son passeport. Tous ont déclaré qu’ils avaient été bien traités, même s’ils ont ajouté : « passer deux nuits dans des cellules surpeuplées est une expérience humiliante ».
Les représentants des Eglises chrétiennes avaient été arrêtés pour avoir organisé une rencontre de prière pour la paix au Zimbabwe, tout en refusant le patronage de cette initiative par le gouvernement. Le pays est en proie à une crise politique et économique, liée à la succession politique du président Robert Mugabe au pouvoir depuis 1980. Celui-ci entend bien remporter les élections des 9 et 10 mars prochains, malgré une forte opposition populaire.
Le 18 février dernier, l’Union Européenne a imposé des sanctions contre M. Mugabe et contre les autres dirigeants du pays, après l´expulsion du Chef des observateurs de l’Union Européenne, chargé de contrôler le bon déroulement des élections. Les sanctions entendent punir les gouvernants sans toucher l’aide humanitaire. Elles comprennent la suspension du visa pour 20 hauts dirigeants Zimbabwéens, le blocage de leurs biens en Europe et l’interdiction de la vente d’armes, et de toute activité militaire d’entraînement pour le Zimbabwe. L’Union Européenne a également décidé de rappeler les observateurs chargés de contrôler les élections.