Italie/"Ecologie et éthique": Elaborer un "biodroit" international

Prudence et contrôle au service de la santé et de l´environnement

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ROME, 20 septembre 2001 (ZENIT.org) – Face à l´emploi des « biotechnologies » dans le domaine de la production agricole, les Etats doivent se doter de « normes législatives adéquates dans la perspective d´un « biodroit », pour la sauvegarde de la vie humaine et la préservation de la biosphère », estime le cardinal Sodano.

Le cardinal secrétaire d´Etat, Angelo Sodano, a participé, le 14 septembre au XXXIIe congrès national des Conseillers ecclésiastiques de l´association de cultivateurs italiens « Coldiretti » sur le thème: « Ecologie et éthique ».

« Pour ces nouvelles urgences, disait le cardinal, les Etats et la Communauté internationale devront se doter de normes législatives adéquates dans la perspective d´une nouvelle phase du droit qui se définit comme « biodroit », pour la sauvegarde de la vie humaine avant tout et pour la préservation de la biosphère ».

Pour ce qui est du magistère de l´Eglise dans le domaine des rapports entre écologie et éthique, le cardinal citait le Message de Jean-Paul II aux participants d´un congrès sur l´environnement et la santé, en mars 1997, et le Message du pape pour la célébration de la Journée mondiale de la paix, le 1er janvier 1990. Il citait enfin l´importante contribution de l´Académie pontificale pour la vie intitulée: « Réflexions sur le clonage », de juillet 1997 et « Biotechnologies animales et végétales: nouvelles frontières et nouvelles responsabilités ».

L´emploi des ressources de la science dans le domaine de l´agriculture doit, recommandait ainsi le cardinal, s´accompagner de « prudence » et de « contrôle », de façon à « éviter tout risque pour la santé humaine », ainsi que les autres risques de pollution et les menaces pour la « biodiversité ».

Le cardinal Sodano a en effet évoqué la question de l´emploi des biotechnologies dans l´agriculture, soulignant tout d´abord qu´elle doivent servir à lutter contre la pauvreté: «Les nouvelles ressources de la science appliquées dans les technologies animales et végétales, (sur lesquelles l´Académie pontificale pour la vie a récemment réfléchi), doivent être gouvernées et utilisées de façon à ce qu´elles puissent contribuer à combattre la misère », en particulier en améliorant « la production de la nourriture nécessaire surtout dans les zones pauvres du monde ».

Le cardinal voit en même temps la nécessité de lutter contre « les facteurs de pollution », et de veiller à ce que cet emploi de la science évite « les risques pour la santé humaine », et ceci « grâce à des critères rigoureux de prudence et de contrôle ». Il recommande aux responsables d´avoir à cœur « le bien-être et la conservation de la biodiversité », pour l´usage des hommes d´aujourd´hui et de demain et aussi pour la beauté de l´univers et l´équilibre de la coexistence ».

Le cardinal rappelait qu´il a lui-même travaillé personnellement au contact des cultivateurs: son père était l´un des fondateurs de l´association des « Coldiretti ». Entre écologie et éthique, disait-il, « Il existe un rapport qu met en lumière des problèmes graves et délicats. C´est pourquoi il faut qu´ils soient éclairés d´une vision correcte et adéquate de la vie chrétienne ».

Pour ce qui est de l´apport de l´Eglise, le cardinal Sodano concerne la conception de l´homme, « créé à l´image et à la ressemblance de Dieu », et « constitué par Lui au-dessus de toutes les créatures terrestres comme leur seigneur pour les gouverner et s´en servir à la gloire de Dieu (Gaudium et Spes, 12) »…, pour le bien de tous les hommes et selon l´ordre voulu par Dieu ».

Le cardinal soulignait les grands progrès obtenus par la science dans le domaine agricole et invitait à ne pas « diaboliser » les « biotechnologies », mais à en faire usage « pour le bien commun de tous les hommes ».

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ZENIT Staff

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