CITE DU VATICAN, Lundi 18 juin 2001 (ZENIT.org) – Le pape Jean-Paul II a félicité le Chili pour avoir aboli la peine de mort, un signe de respect de la vie humaine.
Le pape Jean-Paul II a reçu ce matin au Vatican le nouvel ambassadeur du Chili près le Saint-Siège, M. Máximo Pacheco Gómez, qui présentait ses lettres de créance. Le diplomate, âgé de 77 ans, a été ministre, sénateur, professeur d´Université, et vice-président de la Cour internationale pour les droits de l´homme instituée auprès de l´Organisation des Etats Américains (OSA). Il a étudié la philosophie du droit à Rome en 1950.
Dans son discours à l´ambassadeur du Chili, le pape a en effet salué cette « grande conquête de la civilisation » que le pays vient de réaliser en abolissant la peine de mort. Un geste, expliquait le pape, qui fait espérer une promotion toujours plus grande du respect absolu dû à la vie humaine, de sa conception à sa mort naturelle.
Mais le pape encourageait aussi à surmonter les obstacles encombrant le chemin du progrès social au Chili. Et de citer, dans le cadre des efforts de démocratisation, « la pauvreté, les énormes inégalités, les difficultés de l´institution familiale, les blessures de la dignité des personnes, des groupes et des institutions ».
Dans ce cadre de l´après dictature, le pape encourageait – c´est un leitmotiv de la conférence épiscopale chilienne (le pape citait leur document: « ¡Si conocieras el don de Dios! ») – la « réconciliation » nationale.
Mais il est une autre victoire que Jean-Paul II a soulignée: la volonté de paix manifestée par le Chili dans les relations internationales avec d´autres pays d´Amérique latine: en 1984, lorsque, grâce à la médiation du Saint-Siège, il a résolu le contentieux avec l´Argentine pour le canal de Beagle, et plus récemment, en 1999, par les accords qui ont apaisé le conflit avec le Pérou.
C´est en 1987 que le pape Jean-Paul II s´est rendu au Chili: il évoquait la ferveur et l´enthousiasme des Chiliens dont il a alors fait l´expérience, « d´Antofagasta à Punta Arenas ». Rappelant les profondes racines chrétiennes du Chili, le pape disait: « De nombreux Pères de la patrie ont été des fidèles convaincus ». « Le Chili, rappelait encore le pape, a été la première Nation d´Amérique latine à accueillir une mission pontificale au lendemain de l´indépendance nationale », il y aura bientôt deux siècles, à l´initiative du Capitán General Bernardo O´Higgins.
S´appuyant sur de patrimoine spirituel, le pape encourageait la défense de la famille, la lutte contre les dangers de la société contemporaine comme « le relativisme éthique, la société de consommation, et d´autres formes de pseudo-culture qui détériorent ces valeurs chrétiennes sur lesquelles repose l´identité nationale ». Il citait les figures de sainte Teresa de los Andes et les bienheureux Laura Vicuña et Alberto Hurtado, sj.