Forêt amazonienne © Wikimedia commons / Neil Palmer

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Synode sur l’Amazonie : c'est l’avenir de la planète entière qui se joue

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Interventions du card. Baldisseri et du card. Hummes

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Réfléchir sur le sort de l’Amazonie – avec le prochain Synode spécial des évêques du 6 au 27 octobre 2019 – signifiera en fait d’« accorder toute l’attention voulue à l’avenir de notre planète entière ».
C’est ce qu’a déclaré le cardinal Lorenzo Baldisseri, secrétaire général du Synode des évêques, en intervenant à la conférence sur « L’écologie intégrale : une réponse synodale de la région amazonienne et d’autres biomes / territoires essentiels pour le soin de notre Maison commune », aux États-Unis, indique L’Osservatore Romano en italien du 22 mars 2019.
La conférence a été organisée, du 19 au 21 mars, par le Réseau ecclésial panamazonien (Repam) à Université de Georgetown à Washington. Quelques jours auparavant, à San Miniato (Pise, Italie), le cardinal avait pris la parole lors du XVe Forum international d’information sur la conservation de la nature, organisé par l’association culturelle Greenaccord.
« L’expérience de l’Église synodale à laquelle le pape François fait appel avec insistance », a dit le cardinal Baldisseri, est fondamentale pour garantir les objectifs fixés qui sont ceux de « l’identification de nouvelles voies d’évangélisation dans une perspective d’écologie intégrale ».
Comme suggéré en 2007 par le Document de la Conférence générale de l’épiscopat latino-américain tenu à Aparecida, il est nécessaire de parvenir à « une pastorale unitaire avec des priorités différenciées pour créer un modèle de développement qui privilégie les pauvres et sert le bien commun ».
C’est précisément les caractéristiques spécifiques des assemblées du synode des évêques, a expliqué le secrétaire général, avec la « phase préparatoire » durant laquelle tous les évêques des territoires concernés sont consultés (Bolivie, Brésil, Colombie, Équateur, Guyana, Pérou, Venezuela, Suriname et Guyane française), la « phase d’assemblage » et, enfin, la troisième phase du processus synodal qui est celui de la mise en œuvre.
Au stade préparatoire toujours en cours (qui a débuté en janvier 2018), Repam travaille activement en collaboration avec le secrétariat général du Synode. Lors de la conférence de Washington, le cardinal président Cláudio Hummes a illustré « l’identité, le chemin et les propositions » de ce réseau ecclésial dans le but de protéger l’ensemble de l’Amazonie.
Une urgence de la situation en Amazonie ne permet pas à l’Église de donner de mauvaises réponses, a déclaré le cardinal Hummes : en Amazonie, « l’avenir de la planète et de l’humanité est en jeu », a-t-il expliqué.
Dans son discours à San Miniato, le cardinal Baldisseri a fait observer que 12 ans après la signature du Document final à Aparecida (2007), « la crise environnementale s’est aggravée et, par conséquent, la vie des habitants est devenue encore plus compliquée et marquée par de nouvelles souffrances ». C’est la raison pour laquelle l’assemblée synodale propose la recherche de « nouvelles voies pouvant être réellement suivies » en essayant d’appliquer les principes et les intuitions exprimés dans deux documents du pape François : l’exhortation apostolique Evangelii gaudium l’encyclique Laudato si ‘.
Le cardinal a souligné qu’il s’agit d’une approche universelle, car de nombreuses questions qui seront abordées par les pères synodaux dépassent les limites géographiques de la discussion. « La nécessité d’une évangélisation ‘incarnée’, c’est-à-dire qui tient compte du contexte humain, social, culturel et spirituel dans lequel nous vivons et travaillons, ne concerne pas uniquement l’Amazonie », a dit le cardinal.
Il est important, a-t-il souligné, de créer « une relation qui vise à vaincre la ‘culture du gaspillage’ et qui est capable de reconnaître et de promouvoir la valeur irremplaçable de la création et la dignité de chaque personne ».
 
 
 
 
 
 
 
 
 

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Marina Droujinina

Journalisme (Moscou & Bruxelles). Théologie (Bruxelles, IET).

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