Andrea Tornielli © Vatican News

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Synode pour l’Amazonie : "Il y a d'autres réponses" que les "viri probati", par Andrea Tornielli

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Proposer des réponses aux souffrances des communautés

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Le Synode sur l’Amazonie est « appelé à proposer des réponses possibles » aux « souffrances » « des communautés chrétiennes dispersées dans de vastes territoires » du continent sud-américain, affirme Andrea Tornielli, directeur éditorial du Dicastère pour la communication, dans son éditorial sur Vatican News en italien de ce mercredi 9 octobre 2019. Il faut « faire sienne cette souffrance », souligne-t-il, rappelant que seulement « une dizaine de prêtres », doit « venir en aide à « 500 communautés réparties sur cent mille kilomètres carrés ». Il fait cependant remarque qu’il y a d’autres réponses que les « viri probati » pour le service de ces communautés.
Effectivement, une des réponses possibles, explique le directeur éditorial du Dicastère romain pour la communication, « c’est la possibilité de s’ouvrir – à titre exceptionnel et à titre expérimental – à l’ordination sacerdotale d’hommes âgés de foi reconnue (sans abolir ni rendre facultatif le célibat et sans permettre aux prêtres de se marier) ». « Mais ce n’est pas le seul moyen d’aller de l’avant », ajoute-t-il.
« Il existe également d’autres moyens et réponses au cri de ces communautés qui concernent, par exemple, une plus grande appréciation du diaconat permanent accordé aux hommes mariés, en essayant de faire grandir et de former de manière adéquate des vocations autochtones », explique Tornielli.
Un autre moyen, poursuit-il, concerne « une formation adéquate pour les ministres ordonnés, les religieux et les laïcs ». Il s’agit, « par exemple », de « la possibilité de nouveaux ministères pour les laïcs et en particulier pour les femmes », dit-il.
« C’est l’Eucharistie qui fait l’Église, la célébration eucharistique est le cœur, la source et le fondement de la vie en communauté, affirme le directeur éditorial. Mais, avec la créativité de l’Esprit, là où le prêtre ne peut être présent, on pourrait penser – cela a été dit – à de nouveaux ministères qui correspondent aux besoins des peuples amazoniens pour prêcher la Parole, diriger les communautés, les accompagner dans les sacrements du baptême, du mariage et de l’onction des malades, et présider les liturgies des funérailles. »
Ces « nouvelles voies », insiste-t-il, « devraient tout d’abord impliquer les autochtones en tant qu’agents de pastorale, les diacres permanents et les nouveaux ministres non ordonnés, de façon à reconnaître les dons que le Seigneur a faits aux membres des communautés autochtones ».
« Le synode est en route », conclut Tornielli, en faisant peut-être allusion à l’étymologie de « synode » en grec: « marcher ensemble ».
 
 

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Marina Droujinina

Journalisme (Moscou & Bruxelles). Théologie (Bruxelles, IET).

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