La pédagogie de Jésus, selon un archevêque indien

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La méthode de la découverte « par soi-même »

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Anne Kurian

ROME, vendredi 12 octobre 2012 (ZENIT.org) – Les évangélisateurs sont invités à suivre la « pédagogie de Jésus », qui est « la méthode de la découverte par soi-même », déclare Mgr A. Malayappan Chinnappa, SDB, archevêque de Madras et Mylapore en Inde.

Il est intervenu lors de la septième congrégation générale du synode des évêques, ce matin, vendredi 12 octobre 2012.

La pédagogie de Jésus

Pour Mgr Malayappan Chinnappa, la méthode de la nouvelle évangélisation, quel que soit le contexte, doit suivre « la pédagogie de Jésus ».

Quelle est-elle ? Jésus « ne s’impose pas », il aide l’homme à « découvrir par lui-même », tout en donnant « l’occasion », explique l’archevêque.

Il prend l’exemple de la rencontre avec la Samaritaine (Jn 4, 1-42) : Jésus « aide progressivement la Samaritaine à découvrir par elle-même le Messie ». Ensuite, elle l’annonce et les Samaritains viennent le découvrir à leur tour, constate-t-il.

De même, lors de la conversation de Jésus avec ses apôtres à Césarée de Philippe (Mt 16, 13-19), Jésus « offre une occasion et une atmosphère », où Pierre peut révéler sa reconnaissance : « tu es le Messie ».

L’archevêque y voit « une méthode de découverte » : les chrétiens à leur tour doivent prendre ce modèle et « aider les gens à découvrir Jésus par eux-mêmes », tout en « créant l’ambiance ».

Le soutien des plus pauvres

Le monde, dénonce-t-il, exclut les « pauvres » en les discriminant selon « la race, le sexe, le genre, la caste ». Or le message de Jésus « s’est fait entendre pour les pauvres qui sont appelés les « Bienheureux » ».

« Responsabiliser les pauvres, les opprimés et les victimes de discrimination – en Inde par exemple les Dalits – doit être l’ordre du jour principal de l’évangélisation », estime donc l’archevêque.

Dans le dialogue en contexte multi-religieux, comme en Inde, il faut avoir conscience que chaque religion renferme « un signe de la lumière » : en effet « l’Esprit Saint offre à tous, d’une façon que Dieu connaît, la possibilité d’être associé au mystère pascal », rappelle-t-il (cf. GS 22).  

D’ailleurs, dans la tradition indienne, ajoute Mgr Malayappan Chinnappa, l’individu peut découvrir Dieu selon plusieurs méthodes, appelées « mangas » (moyens), « grana manga » (connaissances), « bakati manga » (l’amour de Dieu), « kunma manga » (mode d’action).

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ZENIT Staff

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