"Mère Teresa: une vie dévouée aux plus pauvres", capture (SAJE)

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Là où il y a de la souffrance, l’Eglise est toujours présente

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Réflexion de Mgr Segundo Tejado Muñoz

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« Là où il y a de la souffrance, là où naît un problème, l’Eglise est toujours là ; proche des personnes », affirme Mgr Segundo Tejado Muñoz, sous-secrétaire du Dicastère pour le service du développement humain intégral.
Dans un entretien à L’Osservatore Romano en italien daté du 26 juillet 2017, il explique que « l’homme a besoin de Dieu, de se savoir aimé par un père », qu’il n’est pas un simple « ventre à remplir ». Certes, manger et avoir un toit sous lequel vivre sont des besoins essentiels, mais l’homme, affirme-t-il, « cherche toujours l’espérance pour avancer ».
Nommé « numéro 3 » du Dicastère le 8 juillet dernier, il évoque les projets qu’il a suivis en Amérique Latine lorsqu’il travaillait au sein de la Fondation Populorum Progressio : « Dans l’Eglise il y a beaucoup de gens héroïques qui rejoignent les coins les plus reculés et disent : ‘Nous sommes ici pour vous’ », constate-t-il.
Citant le pape François, Mgr Segundo Tejado Muñoz invite à « ne pas enfermer » les populations autochtones dans des « réserves » : « Les cultures, sans perdre leur propre identité, doivent pouvoir se confronter et se mélanger. La synthèse est toujours une richesse. On risque en effet souvent d’avoir une attitude paternaliste, arrivant presque à imposer à certaines réalités ce que nous pensons être un modèle idéal. Or ces personnes doivent être aidées dans la rencontre, doivent pouvoir fréquenter les universités, doivent avoir la possibilité de se développer ».
Le chapelet du pape
Devenu sous-secrétaire de Cor Unum, le prêtre espagnol a coordonné les interventions du Saint-Siège lors des grandes tragédies naturelles de cette dernière décennie : « Les contacts avec la souffrance m’aident bien plus que je ne suis moi-même capable d’aider quelqu’un. A chaque fois que je reviens d’une visite sur les lieux d’une catastrophe, je rentre habité d’une autre ‘dimension’, ‘nettoyé’ », confie-t-il.
« Ces populations frappées si lourdement t’offrent tellement en termes de confiance, d’espérance, de foi, poursuit Mgr Tejado Muñoz … Apporter le réconfort du pape à ces populations est un privilège énorme ». « En général, j’apporte avec moi beaucoup de chapelets bénis par le pape à offrir : je ne pourrais apporter meilleur cadeau ».
Il décrit les étapes de l’aide du Vatican aux populations dans le besoin : une première aide d’urgence aux évêques ; une visite pour vérifier les besoins concrets ; la coordination des aides. Et il exprime son admiration : « que de fois, demandant aux populations locales ce dont elles avaient besoin, j’ai entendu : ‘Une église, une petite chapelle pour prier ensemble’. Des communautés éprouvées par la douleur, qui cherchent la flamme de la présence de Dieu ».
Au Dicastère pour le service du développement humain intégral, précise-t-il, « je devrai m’occuper de l’aspect pastoral, de la diaconie, de la charité, de la solidarité. Tout cela intéresse, de manière transversale, divers secteurs : santé, migrants, apostolat de la mer, tsiganes, pastorale de la rue, aumôniers des hôpitaux et des prisons ».
Avec une traduction d’Océane Le Gall

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Anne Kurian-Montabone

Baccalauréat canonique de théologie. Pigiste pour divers journaux de la presse chrétienne et auteur de cinq romans (éd. Quasar et Salvator). Journaliste à Zenit depuis octobre 2011.

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