L’augmentation des dépenses militaires rend le monde moins sûr

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Intervention de Mgr Celestino Migliore à l’ONU

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CITE DU VATICAN, Dimanche 10 octobre 2004 (ZENIT.org) – L’augmentation des dépenses militaires rend le monde moins sûr, et il faut une « inversion de tendance », demande le représentant du Saint-Siège à l’ONU.

Mgr Celestino Migliore, Observateur permanent du Saint-Siège à l’ONU à New-York, est en effet intervenu devant la 59e session de l’assemblée générale sur le thème du « désarmement général et total ».

« La peur d’attaques terroristes et de nouvelles guerres » détermine une augmentation périlleuse des dépenses militaires totales, provoquant plus d’insécurité dans le monde ».

Mgr Migliore a souligné que l’an dernier les dépenses pour l’armement « ont atteint le chiffre de 956 milliards de dollars avec une augmentation de 11% par rapport à 2002 et de 18% par rapport à 2001.

Cette année, a-t-il ajouté, on dépassera « les niveaux maximum de la Guerre Froide ».

« Une plus grande dépendance des armes, grandes et petites, entraîne actuellement le monde plus loin de la sécurité ».

D’autre part, un effet négatif d’une telle dépense pour des « instruments de mort » est que les gouvernements n’assument plus leurs engagements à long terme « dans le domaine de l’instruction et de l’assistance sanitaire », en éloignant toujours davantage des « objectifs du millénaire » contre la pauvreté.

Pour ce qui est de la plaie du terrorisme, Mgr Migliore a souligné que « l’on ne peut pas dire que la pauvreté soit la cause directe du terrorisme, mais il vrai que les terroristes exploitent les conditions de pauvreté de façon à produire plus de conflits et plus de violence ».

La variété des armes employées par les terroristes dans leurs actions et leur portée globale signifie, observait le représentant du Saint-Siège, que ces armes sont produites et vendues au niveau international sur des marchés noirs et par des Etats qui les soutiennent ».

Il recommandait que les Etats intensifient les efforts « pour réduire la facile disponibilité de ces armes ».

Dans ce contexte, Mgr Migliore faisait remarquer que le « traité de non prolifération nucléaire » reste fragile, et la prolifération de ces armes « augmente énormément la probabilité de leur acquisition de la part des terroristes ».

Depuis sa signature, en 1968, il a rappelé qu’il s’est produit un contraste entre pays nucléaires et le monde n’est pas encore « libre » de ces armes. Au contraire, « on est tenté de moderniser les armes nucléaires », conduisant à une situation « toujours plus insoutenable et inacceptable ».

La communauté internationale, exhortait Mgr Migliore, doit « soutenir tout type de désarmement, de démobilisation, et d’effort de réintégration en Afrique et partout où il y a besoin d’une action de ce type ».

L’Observateur permanent du Saint-Siège a conclu en souhaitant que la « première conférence de révision de la convention sur les mines antipersonnel prévue à Nairobi dans deux mois, puisse renouveler les efforts pour réaliser la mise en œuvre globale de la convention et réaliser dans un proche avenir le songe d’un monde libre ».

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ZENIT Staff

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