CITE DU VATICAN, Jeudi 28 octobre 2004 (ZENIT.org) – Qu’elle soit "reconnue ou pas dans les textes officiels", la contribution du christianisme en Europe est un fait "historique indéniable", rappelle Jean-Paul II qui a reçu ce matin M. Prodi au Vatican.

Romano Prodi, président sortant de la commission européenne, est à Rome pour la signature, vendredi 29 octobre, au Capitole, du "Traité constitutionnel européen" par les 25 Etats membres de l’Union européenne.

"Le lieu choisi – celui-là même où, en 1957, est née la Communauté européenne, revêt une valeur symbolique claire, a déclaré Jean-Paul II. Qui dit Rome dit en effet rayonnement de valeurs juridiques et spirituelles universelles". La rencontre a duré une vingtaine de minutes et s’est déroulée dans un climat familial : M. Prodi était accompagné de sa femme Flavia, et de ses deux enfants et leurs conjoints, ainsi que leurs petits enfants.

"Le Saint Siège, a encore dit Jean-Paul II, a favorisé la formation de l’Union européenne, avant même qu’elle se structure juridiquement, et il en a ensuite suivi les différentes étapes avec un intérêt actif. Il a aussi toujours senti comme de son devoir d’exprimer ouvertement les justes attentes d’un grand nombre de citoyens d’Europe qui demandaient sa participation".

"C’est pour cela, expliquait le pape, que le Saint-Siège a rappelé à tous comment le christianisme, dans ses différentes expressions, a contribué à la formation d’une conscience commune des Peuples européens et a grandement contribué à façonner leur civilisation. Qu’elle soit reconnue ou non dans les documents officiels, c’est une donnée historique indéniable qu’aucun historien ne pourra oublier".

Jean-Paul II a également félicité le président Prodi pour "l’oeuvre accomplie durant son mandat à la tête de la Commission européenne", et a exprimé le souhait que "les difficultés actuelles ayant surgi ces derniers jours concernant la nouvelle Commission pourront trouver une solution dans le respect réciproque dans un esprit de concorde entre toutes les instances concernées".

Le pape disait souhaiter que l’Union européenne puisse "toujours mieux exprimer les grandes traditions de ses Etats, travailler activement dans le domaine international pour la paix entre les Peuples, et offrir une aide généreuse à la croissance des Peuples des autres continents les plus dans le besoin".

Puis Jean-Paul II a invoqué la bénédiction de Dieu "sur tous les représentants des Etats venus à Rome pour la signature imminente du traité constitutionnel et sur tous les Peuples d’Europe".

M. Prodi a ensuite rencontré le cardinal secrétaire d’Etat Angelo Sodano, et le secrétaire pour les Relations avec les Etats, Mgr Giovanni Lajolo, précise une déclaration du porte-parole du Saint-Siège, M. Joaquin Navarro Valls.

Au cours de ces entretiens, précise la note, ont été abordés "certains problèmes actuels, en rapport avec l’unité européenne et avec le rôle international de l’Europe, surtout pour la paix dans le monde, et pour le développement des Peuples, en particulier en Afrique".