Jeunes du Collegio Barbarigo de Padoue © Vatican Media

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Jeunes : choisir son métier pour servir, pas pour "se remplir les poches"

Le pape encourage les étudiants du Collegio Barbarigo à vivre avec passion

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Le pape François a exhorté à choisir un métier pour « mieux servir les autres », pas pour « se remplir les poches », devant les jeunes de l’Institut Gregorio Barbarigo de Padoue, ce 23 mars 2019. Une vie sans passion, a-t-il aussi averti avec humour, c’est comme un plat de pâtes sans sel.
Pour les 100 ans de cet institut – fondé par Mgr Luigi Pellizzo en 1919 – qui propose entre autres des formations musicales, le pape a reçu quelque 1150 jeunes dans la Salle Paul VI du Vatican. Il a répondu à trois questions posées par trois d’entre eux, encourageant à écouter leur « conscience », qui s’exprime notamment à travers « l’enthousiasme juvénile ».
Les jeunes doivent apprendre à « prendre des risques », a aussi martelé le pape, fustigeant les « jeunes-canapés » ou les jeunes « déjà retraités ». « La vie se joue avec passion », a-t-il ajouté en mettant en garde : « Les jeunes flétris sont ceux qui mettent leur joie dans les choses superficielles de la vie et ne vont pas en profondeur, jusqu’aux grandes questions. »
Et de constater : « Nous vivons en ce moment une culture de la mort, ou une culture du silence, qui ignore les événements… ou une culture de l’indifférence… ce qui arrive ne m’importe pas, je suis indifférent, je regarde mes choses, mes opportunités, mes poches et rien d’autre. »
Le pape François a invité par ailleurs à « dialoguer » avec les autres, car « la vie est un dialogue continuel ». Il a souligné, comme il le fait souvent, le dialogue avec les personnes âgées, qui peuvent « ennuyeuses » au début, mais qui détiennent « la sagesse de la vie ».
Les jeunes, a-t-il poursuivi, doivent considérer la réalité avec trois langages : celui de la tête (penser), celui du coeur (sentir) et celui des mains (faire). Celui qui vit l’harmonie de ces trois langages ne rentre pas chez lui « avec des réponses, mais avec des questions » : « un jeune doit être capable de s’interroger sur la réalité ».

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Anne Kurian-Montabone

Baccalauréat canonique de théologie. Pigiste pour divers journaux de la presse chrétienne et auteur de cinq romans (éd. Quasar et Salvator). Journaliste à Zenit depuis octobre 2011.

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