Voeux à la Curie romaine 2018 © Vatican Media

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Abus : le pape remercie les journalistes qui démasquent les loups et donnent la parole aux victimes

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Le plus grand scandale, c’est de couvrir la vérité

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Le pape François a remercié les médias qui démasquent les « loups » coupables d’abus dans l’Eglise, et qui donnent la parole aux victimes, dans son discours de fin d’année à la Curie romaine, ce 21 décembre 2018.
Adressant ses traditionnels vœux de Noël à ses collaborateurs, le pape a en effet évoqué « le mal des abus qui crie vengeance au Seigneur, au Dieu qui n’oublie pas la souffrance vécue par de nombreux mineurs à cause de clercs et de personnes consacrées: abus de pouvoir, de conscience et sexuels ».
« En parlant de cette plaie, d’aucuns, y compris dans l’Église, a-t-il noté, s’acharnent contre certains professionnels de la communication, en les accusant d’ignorer la majeure partie des cas d’abus qui ne sont pas commis par des membres du clergé de l’Église, et de vouloir en donner exprès une fausse image, comme si ce mal ne touchait que l’Église catholique. »
Mais, a dit le pape, « je voudrais plutôt remercier vivement les professionnels des médias qui ont été honnêtes et objectifs et qui ont cherché à démasquer ces loups et à donner la parole aux victimes. Même s’il s’agissait d’un seul cas d’abus – qui représente déjà en soi une monstruosité – l’Église demanderait de ne pas le taire et de le porter objectivement à la lumière, car le plus grand scandale en cette matière, c’est de couvrir la vérité ».
« S’il vous plaît, a-t-il ajouté, aidons la Sainte Mère Église dans sa tâche difficile, à savoir celle de reconnaître les cas vrais, en les distinguant des faux, les accusations des calomnies, les rancœurs des insinuations, les rumeurs des diffamations. C’est une tâche assez difficile dans la mesure où les vrais coupables savent se cacher soigneusement au point que beaucoup de femmes, de mères et de sœurs n’arrivent pas à les découvrir chez les personnes les plus proches: maris, parrains, grands-parents, oncles, frères, voisins, enseignants… Même les victimes, bien choisies par leurs prédateurs, préfèrent souvent le silence et même, en proie à la peur, sont subjugués par la honte et par la terreur d’être abandonnées. »

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Anne Kurian-Montabone

Baccalauréat canonique de théologie. Pigiste pour divers journaux de la presse chrétienne et auteur de cinq romans (éd. Quasar et Salvator). Journaliste à Zenit depuis octobre 2011.

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