ROME, lundi 20 octobre 2008 (ZENIT.org) – Nous publions ci-dessous une nouvelle chronique du P. Thomas Rosica, attaché de presse du synode sur la Parole de Dieu, pour la langue anglaise.
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Comme nous étions libres dimanche, j’en ai profité pour prendre un avion pour Milan et passer la journée avec la famille de sainte Gianna Beretta Molla, à Mesero.
J’ai été béni par le don de leur amitié ces dix dernières années et je les ai accompagnés durant les années qui ont précédé la canonisation, en mai 2004 au Vatican, de cette grande sainte, épouse, mère de famille, médecin, qui aimait la vie,.
L’histoire de sainte Gianna est unique dans la mesure où c’est le seul cas dans l’histoire de l’Eglise où le mari et les enfants de la sainte sont toujours en vie. Le dimanche matin, j’ai célébré la messe dans la chambre de Pietro Molla, aujourd’hui âgé de 96 ans, entouré de trois de ses enfants – Gianna Emmanuela, Pierluigi et Laura – ainsi que leur famille. Des amis proches quelques autres membres de la famille se sont également joints à nous.
Pietro Molla est un pilier et un roc, un homme d’une foi, d’une simplicité et d’une sainteté extraordinaires. Je suis certain que l’histoire de sainteté ne s’est pas arrêtée avec Gianna, décédée en 1962 à l’âge de 39 ans. En effet, la cause de béatification et de canonisation du frère de Gianna, frère Alberto Beretta, missionnaire capucin au Brésil, a été ouverte l’an dernier à Bergame, en Italie.
A l’issue de la messe nous avons partagé un déjeuner simple avec la famille Molla. Nous avons parlé de la manière dont l’histoire extraordinaire de la vie de Gianna se répand à travers le monde entier. J’avais en tête les belles paroles des cardinaux, évêques, préfet, biblistes, d’un pape et d’un patriarche, prononcées à Rome pendant le synode des évêques sur la Parole de Dieu dans la vie et dans la mission de l’Eglise.
Dans cette maison familiale à Mesero, j’étais entouré de personnes qui possèdent une bibliothèque contenant la vie et les paroles de Jésus, une communauté de Milanais ordinaires qui ont pris les béatitudes au sérieux et les ont vécues chaque jour. On peut parler de la communion des saints en termes théologiques mais ce dimanche, je les ai vécues dans la chair et le sang. Ce groupe de personnes a été et reste pour moi la réalité de la communion des saints en temps réel : le mari d’une sainte, les enfants d’une sainte, les nièces et les neveux d’une sainte. Ils sont comme nous. Leur amour pour Dieu et pour leur prochain, leur cœur ardent et leur dynamisme brûleront la tristesse et le mal présents dans le monde d’aujourd’hui, non pas avec dureté mais à travers un amour fervent et une gentillesse ordinaire.
Tandis que le pape Benoît XVI était à Pompéi pour la Journée mondiale des missions, embrasant cette partie du sud de l’Italie, que moi je me trouvais dans le nord à Mesero, entouré du feu évangélique de la famille Molla, Mgr Saraiva Martins, préfet émérite de la Congrégation pour les causes des saints, présidait la cérémonie de béatification des parents de sainte Thérèse, Louis Martin et Zélie Guérin, à Lisieux, en France.
Sainte Gianna, avec sa famille et ses amis, Louis, Zélie, sainte Thérèse et leur famille, nous rappelle le sens de ce synode : aller au-delà des paroles de l’Ecriture pour rencontrer le Seigneur vivant qui nous invite à devenir ce que nous lisons, et ainsi, apporter l’espérance, la paix et la guérison à notre monde brisé et affamé.
Le P. Thomas Rosica est expert en Ecritures Saintes et professeur d’université ;, il est également directeur général de la Fondation catholique Sel + Lumière Média, télévision catholique canadienne, et membre du Conseil général de la Congrégation de saint Basile.