Anne Kurian
ROME, lundi 1er octobre 2012 (ZENIT.org) – Les archanges Michel, Gabriel et Raphaël, dont la fête liturgique est célébrée le 29 septembre, sont des soutiens pour l’humanité, explique Mgr Michalik.
Mgr Jozef Michalik, archevêque de Przemyśl, en Pologne, et vice-président du Conseil des Conférences épiscopales d’Europe (CCEE) a prononcé l’homélie de la messe du 29 septembre 2012 en Suisse, à Saint-Gall, dans le cadre de l’Assemblée plénière du CCEE (27-30 septembre).
Au secours de l’humanité
Evoquant la fête des trois saints archanges, il rappelle que le culte des anges est « déjà connu dans l’Ancien Testament ». Ce culte jouit d’ailleurs d’une « si grande popularité », qu’il a été traité « au cours de trois conciles, de Laodicée (361) et de Rome (492 et 745) ».
A l’issue de ces conciles, « le culte liturgique a été accordé seulement aux trois archanges », parce « seuls ces trois sont nommés dans la Saint Ecriture », précise-t-il.
L’archange Michel, explique-t-il en citant l’Apocalypse (12,7 ss.) est celui qui a vaincu le Dragon Satan et par lequel « sont venus le salut, la puissance et le Règne de Dieu ».
Puisque l’histoire du salut se déroule dans la « continuité », l’archevêque invite « encore aujourd’hui à prier saint Michel, demandant son aide et sa protection dans les moments « particulièrement difficiles de l’histoire » ».
L’archange Gabriel, poursuit-il, est celui qui a révélé le « mystère de l’Incarnation du Fils de Dieu » à Marie. Il est vénéré aussi par les musulmans, précise Mgr Michalik.
Par ailleurs, l’aide « efficace » de l’archange Raphaël dans les moments de « maladie » et de « voyage » est rapportée par le livre de Tobie : il peut donc être aussi un « patron spécial » pour tous les « pèlerins » que sont les hommes, estime l’archevêque.
Les dialogues silencieux avec Dieu
Dans la vie de l’homme, constate Mgr Michalik par ailleurs, « il y a des rencontres avec Dieu et avec les personnes, des expériences avec des évènements ou avec ce qui est lu, dit ou entendu », qui ont « besoin de temps » pour mûrir et pour que l’homme « gagne une force qui lui permette d’être pleinement convaincu ».
La sagesse juive antique, poursuit-il, « disait que l’homme sent seulement ce qu’il veut sentir, et qu’il voit seulement ce qu’il veut voir ». Souvent, fait-il observer, l’homme regarde « la réalité qui l’entoure de façon sélective », parce qu’il est « difficile d’accepter ce qui n’est pas plaisant », ou « ce qui ne correspond pas à sa vision de la vie ou à son programme ».
Les « rencontres et le dialogue avec les autres » sont utiles pour accepter la réalité, mais également « les dialogues silencieux avec Dieu », pour pouvoir « sentir aussi ce que le Seigneur veut transmettre dans les signes des temps », souligne l’archevêque.
En conclusion, il exhorte à servir l’Europe par la « réflexion », mais aussi avec « la prière » car « le vide existentiel et spirituel du continent peut porter lentement à sa disparition, en raison du manque de grandes idées et de solides fondements moraux ».
En effet, ajoute-t-il en citant Robert Schuman, « si l’Europe ne retrouve pas sa conscience et la conscience de sa responsabilité, si elle ne revient pas aux principes chrétiens de solidarité et de fraternité, elle ne survivra pas et ne se sauvera pas ».