Hélène Ginabat
ROME, vendredi 12 octobre 2012 (ZENIT.org) – Pour le cinquantième anniversaire de l’ouverture du concile Vatican II, le quotidien du Saint-Siège, L’Osservatore Romano, a réalisé un numéro spécial, sous la direction de Francesco M. Valiante, pour, explique-t-il, « raconter la saison conciliaire et tenter d’en restituer le mieux possible la réalité, assez souvent ternie par des interprétations contradictoires ».
Le quotidien s’appuie sur les chroniques de l’époque, des détails inédits ou peu connus, des images et des photographies rares, des textes des papes qui ont guidé le concile et qui l’ont vécu : parmi ces derniers, Joseph Ratzinger qui y participa comme conseiller théologique du cardinal Joseph Frings, alors archevêque de Cologne.
Un texte, écrit par Benoît XVI l’été dernier, part précisément de l’ouverture du concile Vatican II. Il introduira le recueil de ses écrits conciliaires, à paraître bientôt, publié chez Herder sous la direction de Mgr Gehrard Ludwig Müller, préfet de la Congrégation pour la doctrine de la foi.
Ce texte inédit du pape ouvre le numéro spécial édité en italien, anglais et espagnol et a été publié sur L’Osservatore Romano ce mardi 11 octobre, dans l’original allemand et en italien. Nous l’avons publié en français dans notre édition de mercredi dernier (cf. Zenit du 10 octobre 2012).
Il se trouve aussi en ligne sur le site du journal, en français ainsi que dans les six autres langues habituelles (italien, anglais, espagnol, allemand, portugais et polonais).
Le tirage du numéro spécial sera de 40 000 exemplaires.
La couverture a été réalisée par Isabella Ducrot, l’artiste italienne qui illustre régulièrement le mensuel féminin du journal du Saint-Siège, Donne, chiesa, mondo (Femmes, Eglise, Monde). Les reproductions d’œuvres d’art contemporain appartiennent, en grande partie, à l’Institut Paul VI de Brescia, et les photographies aux archives de l’agence de presse italienne Ansa et de L’Osservatore Romano.
Annoncé par surprise, le concile Vatican II (1962-1065), écrit le directeur du journal, Giovanni Maria Vian, dans la présentation du numéro spécial, a été « non seulement le plus grand événement religieux du vingtième siècle mais aussi la réunion du plus grand nombre d’évêques chrétiens jamais vue dans l’histoire ».
Désormais, pour le concile, « c’est le temps de l’histoire, nécessaire pour le comprendre, y compris sur le plan de la foi, et pour dépasser les mythes, au sens négatif comme au sens positif, qui sont à la racine d’âpres disputes sur son interprétation historique et théologique. C’est presque une guerre, ce qui n’est certes pas nouveau dans l’histoire des conciles, mais cela ne favorise pas la connaissance du concile, ni sa réception ».