Anne Kurian
ROME, lundi 15 octobre 2012 (ZENIT.org) – Si l’Église du Togo est « jeune et en pleine croissance », cependant elle est confrontée à des défis, rapporte Mgr Anani Barrigah-Bénissan, qui mentionne le fondamentalisme, les sectes, les sociétés secrètes, la formation des fidèles.
Mgr Nicodème Anani Barrigah-Bénissan, évêque d’Atakpamé au Togo a pris la parole au cours de la 10e congrégation générale du synode des évêques, samedi 13 octobre 2012 dans l’après-midi.
L’Eglise du Togo est « jeune et en pleine croissance », a déclaré l’évêque, précisant qu’elle représente environ 25% de la population.
Mais il voit également « de nombreux défis »: il en évoque quatre importants. Il mentionne d’abord un sujet de grande inquiétude de l’Eglise : « la diffusion du fondamentalisme » islamique en Afrique de l’Ouest. « Il suffit d’un jour pour devenir musulman; mais il est impossible de renoncer par la suite à cette religion », déplore-t-il, soulignant le contraste avec l’Eglise catholique, où « la préparation des catéchumènes dure trois à quatre ans dans nos diocèses; mais les baptisés quittent facilement la foi catholique ».
Mgr Nicodème Anani Barrigah-Bénissan dénonce également la « prolifération des sectes », qui atteignent même les catholiques, à cause de « la pauvreté, du chômage des jeunes, de la déception politique, de la forte religiosité » des peuples.
En outre, poursuit l’évêque, les « sociétés secrètes et ésotériques, en particulier la franc-maçonnerie règnent en maîtres au sommet de l’État, dans les institutions les plus importantes et dans tous les milieux intellectuels » du pays.
Mgr Nicodème Anani Barrigah-Bénissan s’inquiète aussi du « manque de formation des fidèles ».
L’évêque soulève enfin la question du « ministère de guérison » authentiquement évangélique, par rapport à certaines pratiques de « sorcellerie et au phénomène des envoûtements ».
Pour la Conférence des évêques du Togo, la nouvelle évangélisation « commence par les évangélisateurs eux-mêmes » et « appelle toute l’Église à une conversion pastorale dans l’humilité et la confiance », conclut-il.