Anita Bourdin
ROME, mercredi 17 octobre 2012 (ZENIT.org) – Pour le cardinal Ouellet, « la nouvelle évangélisation est inséparable d’un renouveau de la communion ecclésiale ». Il souligne notamment que « la nouvelle évangélisation peut être fortifiée par le renouveau des rapports entre évêques et consacrés ».
Le cardinal canadien Marc Ouellet, P.S.S., préfet de la Congrégation pour les évêques, est intervenu ce mercredi matin, 17 octobre, lors de la 15e congrégation générale. Il a centré son intervention sur les §§ 37-40 de l’Instrument de travail qui parle de la communion dans l’Eglise.
Citant le Concile, il souligne l’enjeu : « Cette communion caractérise la mission de l’Eglise d’être « le signe et l’instrument de l’union intime avec Dieu et de l’unité du tout le genre humain » (LG l) ».
Plus encore, pour lui, la communion devient ainsi « le trait le plus suggestif du témoignage que les croyants puissent offrir à leurs contemporains ».
Mais comment favoriser cette communion interne ? Il répond : « Un aspect du renouveau de la communion dans l’Eglise concerne le rapport entre sa dimension charismatique et sa dimension hiérarchique. Justement, la dimension charismatique représente une des acquisitions les plus précieuses de l’ecclésiologie catholique du concile Vatican II ».
Il souligne, à propos le rôle de la vie consacrée : « Cette dimension est en particulier exprimée par la vie consacrée, qui représente pour les évêques un ressource précieuse et un défi. Dans les rapports entre la hiérarchie et la vie consacrée, des malaises ont surgi : parfois en raison d’une certaine ignorance des charismes, et de leur rôle dans la mission et dans la communion ecclésiale ; parfois du fait de l’inclination de certains consacrés pour la contestation du magistère ».
L’archevêque attire l’attention sur le document « Mutuae relationes », de 1978, sur les relations entre les évêques et les religieux dans l’Eglise. Il y voit un « cadre de dialogue pour les relations entre les évêques et les religieux dans l’Eglise » et il recommande sa « mise à jour » étant donné « le développement extraordinaire de la dimension charismatique de l’Eglise ces dernières décennies ».
Il cite ce passage : « Ce serait une grave erreur de rendre indépendantes — et beaucoup plus grave encore d’opposer entre elles — la vie religieuse et les structures ecclésiales, comme si pouvaient subsister deux réalités distinctes, l’une charismatique, l’autre institutionnelle, alors que les deux éléments, dons spirituels et structures ecclésiales, «forment une réalité unique, bien que complexe» (LG, 8) » (MR 34).