Tout au long de sa participation à l’édition 2014 du Katholikentag de Ratisbonne (28 mai-1er juin), S. B. Gregorios III, patriarche d’Antioche et de tout l’Orient, d’Alexandrie et de Jérusalem, a repris le thème général de la rencontre « Avec Jésus-Christ construisons des ponts ».
Thème que le patriarche a tout particulièrement développé dans ses deux homélies des vêpres du jeudi de l’Ascension le 29 mai dernier et de la Divine Liturgie du vendredi 30 mai célébrées à l’église de St Emmeram :
Soyons avec le Christ comme le Christ. Soyons des bâtisseurs de ponts. Par Sa Sainte Incarnation le Christ est le pont qui relie le Ciel et la Terre. La Divine Liturgie est elle aussi un pont comme le sont les icônes et les autres objets sacrés de nos églises. Reprenant cet extrait de Saint Paul dans la lettre aux Ephésiens (2, 12-16) : « Mais maintenant, en Jésus-Christ, vous qui étiez jadis éloignés, vous êtes rapprochés par le sang du Christ. Car c’est lui qui est notre paix, lui qui des deux peuples n’en a fait qu’un : il a renversé le mur de séparation, l’inimitié, ayant abrogé par l’immolation de sa chair la loi des ordonnances avec ses rigoureuses prescriptions, afin de fondre en lui-même les deux dans un seul homme nouveau, en faisant la paix, et de les réconcilier, l’un et l’autre unis en un seul corps avec Dieu par la croix, en détruisant par elle l’inimitié. »
Alors qu’en Allemagne on célèbre le 25ème anniversaire de la chute du mur de Berlin en Israël on construit des murs de séparation, Gregorios III a appelé chacun à voir dans son propre quotidien comment il peut être un constructeur de pont. Pont entre Chrétiens, Musulmans et Juifs, entre le Nord et le Sud, l’Est et l’Ouest.
Le patriarche a rappelé les deux conditions pour la paix au Proche-Orient telles qu’elles ont été définies par le Pape François le 24 mai dernier à son arrivée à Amman : « une solution pacifique à la crise syrienne est plus que jamais nécessaire et urgente, ainsi qu’une solution juste au conflit israélo-palestinien. » Gregorios III a appelé à une prière constante pour la paix en Syrie.
Il a participé à une table ronde avec le président allemand, Joachim Gauck, ainsi que de très nombreuses personnalités tant chrétiennes que juives ou musulmanes sur la place de la foi dans une société sécularisée comme il prendra part à la messe de clôture du Katholikentag le dimanche 1er juin.